Entretiens avec les institutions européennes

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, se rendra à Bruxelles, lundi 22 et mardi 23 de ce mois, aux institutions européennes pour une visite de travail, indique un communiqué le ministère des Affaires étrangères rendu public hier samedi.Cette visite, a-t-on précisé de même source, intervient à l'invitation de Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne. Il s'agit, selon la même source, de débattre, à haut niveau, de la situation régionale, notamment au Sahel, au Sahara occidental et en Libye, ainsi que sur les voies et moyens de renforcer le dialogue bilatéral dans le domaine de la sécurité, de la lutte contre la radicalisation, le terrorisme et l'extrémisme violent. M. Messahel rencontrera également, au cours de cette visite de travail à Bruxelles, le Commissaire européen en charge de l'Union de la sécurité, M. Julian King, ainsi que le Représentant spécial de l'Union européenne pour le Sahel, M. Angela Losada. Le ministre présentera, à l'occasion, devant les membres du Comité politique et de sécurité de l'UE, « l'approche promue par l'Algérie en matière de déradicalisation et de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent et la place de la démocratie dans cette lutte » ainsi que, selon toujours la même source, ses efforts pour le règlement pacifique des conflits dans son environnement régional». Mercredi dernier, Abdelkader Messahel, a mis en exergue, à Malabo, en Guinée Equatoriale, la nécessité pour les Etats africains de «sauvegarder leur unité et leur cohésion dans leurs activités de promotion et de défense de la position africaine commune». S'exprimant lors Sommet du Comité des Dix Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UA sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies (C-10), tenu mardi et mercredi, en tant que représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, M Messahel a, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, estimé que «l'unité de la démarche et de l'objectif est un gage de l'efficacité de l'action africaine et de son aboutissement dans le cadre des négociations intergouvernementales». Le rôle, important, que joue l'Afrique aujourd'hui dans le règlement des crises et des conflits en Afrique plaide, a poursuivi M Messahel, en faveur d'une réforme «urgente » du Conseil de sécurité, en accordant une « attention particulière » à la situation de l'Afrique, qui demeure « le seul continent n'étant pas représenté dans la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité».