Entretien avec M. Abderrahmane Dahadj, directeur du Tourisme de la wilaya de Tamanrasset : «Les fêtes locales seront réhabilitées»

Photo : Fouad S. Monsieur le directeur, Tamanrasset s'apprête à  accueillir la saison touristique, où en sont les préparatifs 'La saison vient, en effet, de démarrer et on voit déjà arriver les premiers groupes de touristes allemands sur un vol direct de Frankfurt. De plus, au plan des préparatifs, un travail de sensibilisation a été mené et se poursuit encore avec tous les opérateurs concernés par l'afflux touristique, à  l'image des personnels de l'aéroport, de services de sécurité comme la PAF (police de l'air et des frontières), les douanes, et ce pour leur faciliter le séjour. A chaque arrivée, il y a une évaluation qui est faite pour sérier éventuellement les insuffisances et les corriger.On parle d'une continuité des flux touristiques que l'Algérie enregistre depuis 1999, ce rythme va-t-il se poursuivre, au-delà des contraintes actuelles 'Jusqu'à présent, l'effort est maintenu. La preuve, nous avons enregistré aux alentours de 8000 touristes qui ont séjourné dans notre région en 2009. Maintenant qu'on n'est qu'à la mi-saison, nous avons atteint un bon score avec 3500 entrées. Pourtant, ce ne sont que deux à  trois mois à  peine. On verra bien d'ici la fin de l'année. En tous les cas, pour ma part, je suis optimiste. Mais les responsables d'agences craignent beaucoup d'obstacles pour la réussite de l'année touristique…De quels types d'obstacles 'La fermeture de certains sites aux touristes, par exemple. Ce sont juste quelques sites qui exigent des dispositions spéciales, ce n'est qu'une décision momentanée. Ceux-ci ont besoin d'être davantage sécurisés. D'ailleurs, ils seront rouverts aussitôt cette formalité accomplie.Monsieur le directeur, depuis un certain temps le volet culturel qui s'attache au tourisme saharien, pour la valorisation du patrimoine locale semble élagué…Un des axes de notre programme tracé par le ministère du Tourisme vise, à  ce titre, la réactivation des fêtes locales qui mettent, comme vous le savez, en valeur la richesse de notre patrimoine. Et là, je fais allusion à  certains rites tels les célébrations de mariages qui ont disparu ou qui sont menacées. Un travail se fait actuellement dans cette perspective de concert avec les associations locales, les offices du tourisme…Nous avons beaucoup de fêtes de type de celle de Tazrout ou encore la fête de Dagmouli qui peuvent bien rehausser la facette culturelle de notre tourisme. Cela intéresse aussi bien le touriste local que le touriste étranger.Vous nous donnez là l'occasion, de soulever la question de savoir ce qui pourrait àªtre offert au touriste local qui veut connaître son vaste pays, les coutumes de ses populations…C'est ce qu'introduit le nouveau décret sur les agences de voyages et de tourisme qui classe ces dernières en deux catégories, la (A) et la (B). La catégorie (A) qui est favorisée par les pouvoirs publics impose de faire dans le réceptif et le tourisme national, les deux variantes sont, comme vous pouvez le constater, sur un pied d'égalité. Mais les agences de tourisme ne sont pas d'accord sur les nouvelles mesures introduites récemment dont la question du renouvellement de l'agrément tous les trois ans. Ce sont des incompréhensions, sans plus. Le texte dont il s'agit, c'est d'abord un décret qui vient en application de la loi de 1999. S'il y a possibilité de revoir la loi, le décret, lui, il faut commencer par le mettre en application. Ce décret n'est pas, que je sache, en contradiction avec la loi sus-citée.Un denier mot, pour rester dans l'optimisme, quels sont les grands projets touristiques retenus par la wilaya ' Nous avons dans notre programme la réalisation de deux hôtels, qui sont en cours. Ils on été initiés par des promoteurs privés. L'Etat a envisagé pour sa part une structure d'hébergement de luxe de celles qui s'apparentent aux grands complexes. Ce sera quelque chose de traditionnel avec, à  l'intérieur, toutes les commodités de la vie moderne.