Algérie

Entretien avec le p/apc



Entretien avec le p/apc
Ambition - Fraîchement élu (locales du 10 mai 2012) à la tête de l'Assemblée communale, le P/APC d'Akbils nous dit s'être fixé comme premiers objectifs de : «terminer tous les projets en suspens hérités de l'ancienne assemblée» et «encourager d'éventuels investisseurs à venir s'implanter sur le territoire de la commune».InfoSoir : Akbils est connue comme étant une des communes algériennes les plus pauvres. Prendre ses destinées n'est sûrement pas chose aisée...Hakim Bessaâdi : S'agissant du premier point, ce n'est pas pour vous contrarier, mais je me suis souvent déplacé dans d'autres communes et je peux vous affirmer que la notre n'est nullement l'une des plus pauvres, particulièrement en matière d'infrastructures. Pour ceux qui ne la connaissent pas, le bitumage de ses principaux axes routiers a été réalisé au début des années 1980. Mais cela ne veut assurément pas dire que tout va pour le mieux à Akbils. On a hérité de l'ancienne assemblée communale certains manquements qu'on tente de prendre en charge. Il s'agit, entre autres, de la finalisation des réseaux d'assainissement de quelques villages.Akbils souffre également d'un manque d'eau potable. Des démarches dans ce sens 'll On s'attend à ce que le problème de l'eau potable soit jugulé à 50% d'ici trois à quatre mois. Autrement dit, dès que l'entreprise en charge de la réalisation du projet aura fini son travail. Il est également question d'une extension du même réseau d'eau potable aux villages d'Aourir Ouzemmour, Beni Mahmoud et Akaouedj d'ici début 2014.Pour Aït Mislayen, le château d'eau, d'une capacité de 200m3, est en phase d'exploitation. Pour Aït Ouabane, de par l'importance de sa population, nous avons jugé utile de réaliser un autre château d'eau d'une capacité de 100m3. Le directeur local de l'hydraulique ne s'y est pas opposé. Mais, après consultations, il s'est avéré que le problème ne réside pas dans les ressources hydriques mais dans la distribution à l'intérieur des villages. Et dans ce cadre, nous devons faire intervenir l'Algérienne des eaux (ADE) moyennant un prix car de par son caractère d'entité économique, l'ADE ne peut gérer l'eau sans contrepartie.Donc on pourrait s'attendre à ce qu'il y ait des factures ADE d'ici peu de temps...Effectivement. Pour que les choses soient plus claires pour tout un chacun, nous avons déjà entamé des rencontres avec tous les comités de village de la commune qui éclairciront de leur côté nos points de vue à l'ensemble des villageois pour ce qui est de la prise en charge définitive de cette problématique.Dans le cas contraire, les villageois seront dans l'obligation d'assumer toutes interventions sur les réseaux AEP en cas de dégradation, car ni la commune ni encore moins les villages n'ont les moyens d'intervention et de réparation. Encore qu'à mon avis, faire payer la consommation ferait assurément éviter le gaspillage sous toutes ses formes.Qu'en est-il du devenir de l'ancienne source communale 'Pour l'instant, il est préférable de la garder telle quelle. Autrement dit, il a été décidé qu'on continue d'alimenter, à partir de cette source, les châteaux d'eau existants et pourquoi pas les fontaines publiques que nous comptons réaliser à travers les villages comme proposé par le subdivisionnaire ADE de la daïra de Aïn El Hammam.Auparavant, il existait un problème de répartition entre les deux voisins Aït Hamsi et Aït Sellane, est-ce une situation qui persiste 'En aucun cas. A mon arrivée à la tête de la commune, je n'ai pas dérogé à la règle et j'ai suivi le même procédé existant et je vous assure qu'aucune partie n'est venue se plaindre. Je voudrais, également, souligner qu'outre les réseaux d'eau potable et des eaux usées, l'actuelle assemblée a entamé un grand chantier, celui du revêtement de toutes les pistes agricoles de la commune dont la plus ancienne reliant Taghzout-Aït Ouabane par Aït Bouzid, Ait Idir et Aït L'Hadj.Reconnaissons que le projet du raccordement de la commune d'Akbils au réseau du gaz de ville est toujours à la traîne...C'est une réalité. Cependant, selon les affirmations qui m'ont été faites récemment à la Direction de wilaya de l'énergie et des mines (DMI), le projet est déjà lancé. Tout de même, pour l'heure, on est confronté à un autre problème : celui de l'opposition de certains citoyens de la commune de Yatafen (commune limitrophe) pour que les conduites traversent leurs terres. Résultat des courses, notre commune pourrait être fortement pénalisée. Toutefois, à se fier aux assurances formulées par la DMI, le projet est en bonne voie.Vous avez également la lourde tâche de gérer l'épineux dossier du logement, celui de l'habitat rural. Qu'est ce qui a été fait dans ce sens 'Je dirais tout simplement que l'actuelle assemblée est pénalisée par les anciens bénéficiaires (programme 2005-2009/2009-2014) dont la situation de certains d'entre eux demeure, jusqu'à présent, confuse.On a entrepris des démarches par le biais de convocations et de l'affichage dans les villages, invitant ces bénéficiaires à se rapprocher des services de la commune pour tirer les choses au clair. Le wali s'est montré aussi ferme que clair sur cette question. Notre commune pourrait ne pas encore bénéficier d'autres programmes (de l'habitat rural) si la situation de ces anciens bénéficiaires n'est pas regelée définitivement et dans les plus brefs délais.S'agissant de la résorption du chômage, quelle est la politique de l'actuelle assemblée 'Pour nous c'est simple. On a opté, au début, pour la facilitation de toutes les procédures administratives pour tout éventuel investisseur intéressé par la réalisation de fabriques sur le territoire de la commune. D'ailleurs, un investisseur égyptien est sur le point de réaliser une fabrique de boissons au lieu-dit Le Poulailler communal qui garantira 120 postes de travail permanents.Nous regrettons, toutefois, l'inexistence de terrains communaux pour de tels projets. Et face à cette réalité, l'actuelle assemblée s'engage à acheter des terrains. De son côté, le wali s'est engagé à nous apporter toute l'aide nécessaire, y compris l'expropriation. C'est le même problème du foncier qui se pose également pour la réalisation des logements sociaux.Avant de clore notre entretien, quelle est la relation entre l'actuelle assemblée communale et les comités de village 'Je suis élu pour que cette relation soit au beau fixe et elle l'est. On n'a rien à cacher à quiconque. «On ne peut s'entendre si on ne s'écoute pas. L'union fait la force.»




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