Après un intermède au Zamalek d'Egypte, Mohamed-Amine Aoudia, l'ex-attaquant du CRB et de la JSK, est rentré en Algérie où il compte rebondir à Sétif. Certes, ses débuts ne sont pas brillants, à l'image de son équipe qui vient de concéder sa deuxième défaite consécutive, mais il met cela sur le compte d'un déficit physique et donne rendez-vous aux supporters sétifiens à partir de la cinquième journée.
Le Soir d'Algérie : Le CRB, Annaba, la JSK puis le Zamalek et aujourd'hui l'ESS en si peu de temps. Pourquoi tant d'instabilité '
Mohamed-Amine Aoudia : Ce n'est pas de l'instabilité mais les aléas du métier. Quand vous vous fixez des objectifs avec un club et que vous ne parvenez pas à les atteindre, il vaut mieux aller ailleurs.
- Avec la JSK, vous aviez atteint la demi-finale de la Champions League. Il paraît que vous étiez très déçu d'avoir raté la finale.
C'est vrai et à ce jour, j'ai du mal à effacer cette grosse déception. On avait vraiment les moyens d'aller jusqu'au bout. Et pour moi particulièrement, c'est difficile, parce que j'ai raté quatre titres en une seule année.
C'est ce qui s'appelle de la malchance…
Avec la JSK, j'ai raté un titre de champion d'Algérie puisque nous avons terminé troisième et la même saison, on a été éliminés en demi-finale de la Coupe d'Algérie puis on a échoué en demi-finale de la Champions League. Ensuite, je vais au Zamalek et on termine deuxièmes du championnat égyptien alors qu'à quatre jours de la fin, on était premiers avec quatre points d'avance. Oui, c'est vraiment de la malchance chronique.
Que retenez-vous de votre passage à Zamalek '
Cela demeure une très bonne expérience même si quelque part j'ai été trompé.
Trompé par qui '
Au départ, j'avais été recruté par Houssem Hassan qui appréciait mon style de jeu. Mais une fois en Egypte, je me suis aperçu que le courant ne passait pas très bien entre lui et la direction du club. Cette dernière avait enrôlé Mido et avec un tel concurrent, je ne pouvais pas m'exprimer à l'aise parce que c'est un enfant du pays et un monument en Egypte. En fait, nous étions cinq attaquants de pointe pour un seul poste, et ce n'était pas évident de se faire une place au soleil.
Est-il vrai que Shehata, qui avait remplacé Houssam Hassan, ne voulait plus de vous '
Non, pas du tout, Shehata n'a rien à voir. C'est plutôt le président du club qui disait à son entourage qu'il ne me connaissait pas et que c'était uniquement Houssam Hassan qui avait insisté pour me recruter. J'avais un contrat en béton de deux ans et le Zamalek voulait me prêter à un autre club égyptien, ce que j'ai refusé et ensuite, on s'est séparés à l'amiable.
Quelle est la différence entre le championnat égyptien et la compétition nationale '
D'abord, au niveau des infrastructures, c'est le jour et la nuit, tant les Egyptiens sont dotés d'équipements et de terrains formidables. En ce qui concerne le niveau, le joueur algérien est plus doué techniquement que l'Egyptien mais ce dernier a une base tactique nettement supérieure. Il faut dire que l'Egypte a opté pour le professionnalisme depuis un certain temps, et il est normal que, sur ce plan-là, elle soit en avance.
Et en intégrant l'ESS, quel est votre objectif '
Je veux rebondir à Sétif. Maintenant que j'ai goûté à l'aventure professionnelle à l'étranger, je souhaite la revivre, pourquoi pas la saison prochaine.
Mais vous avez signé un contrat de deux ans avec l'ESS...
Mais il y a une clause libératoire en cas d'accord avec un club étranger.
Comment expliquez-vous ce début de saison difficile de l'ESS… Il faut savoir que l'effectif a été renouvelé à 80% et il nous faut du temps pour être plus performants d'autant plus que nous sommes en pleine phase de reconstruction.
En ce qui vous concerne, vous n'avez toujours pas scoré après trois journées.
Il faut dire que j'ai raté une partie de la préparation d'intersaison et que je suis un peu à court physiquement. Le préparateur physique m'a concocté un programme spécifique que je suis en train de suivre et je pense que ce n'est qu'à partir de la cinquième journée que j'atteindrai mes capacités maximales.
Avec Djabou, vous aviez constitué un duo remarquable dans les sélections de jeunes, mais aujourd'hui, ça ne marche pas encore. Pourquoi '
Djabou est un joueur que je connais bien et avec lequel je m'entendais bien dans les catégories jeunes. Mais aujourd'hui, je constate qu'il subit une énorme pression. Il a un sacré talent et il peut facilement évoluer en Europe mais je demande aux gens de le laisser tranquille pour qu'il puisse se libérer.
Quel est l'objectif cette saison pour le vestiaire sétifien '
Le président a été clair et réaliste. Pour une équipe qui a été renouvelée dans tous ses compartiments, avec beaucoup de jeunes, il n'est pas question d'être ambitieux outre mesure. Notre objectif est la cinquième place.
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Posté Le : 27/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : H B
Source : www.lesoirdalgerie.com