Le ministère des Finances a demandé aux banques privées de déterminer plus leur niveau d'engagement sur le marché, en augmentant leur capital minimum et en participant aux différents dispositifs d'insertion mis en place par l'Etat.
Le Trésor public a, pour sa part, décidé de geler les découverts financiers des entreprises publiques non performantes.
Ouverte par Karim Djoudi, ministre des Finances, la journée d'étude sur les réformes bancaires et financières a été organisée, disent les responsables du secteur, en marge des travaux, «pour souligner, en premier, que la réforme bancaire existe, noir sur blanc, et que ce n'est pas une simple vue de l'esprit.» C'est, rappellent-ils, «tout un programme lancé en 2004 qui a bénéficié d'ajouts, au fur et à meure, des rencontres qui ont été organisées avec l'ensemble des structures concernées; ce qui a permis de recueillir leurs appréciations pour compléter la matrice des réformes.»
Hier, le ministre a décidé de mettre en place trois ateliers dans chacun desquels se regrouperont les banques, les marchés des capitaux (COSOB, Trésor, obligations intermédiaires...) et les assurances issues des secteurs public et privé. «Ces ateliers travailleront pendant 10 jours sur la matrice des réformes pour voir ce qui a été réalisé en la matière et ce qui doit l'être dans l'avenir,» nous dit-on. Il est donc question pour ces ateliers, selon nos interlocuteurs des finances, «de présenter des amendements, de compléter ou de corriger la matrice, à la lumière des réalisations en matière de réformes et de celles à venir.»
Pour la tutelle, «entreprise, suivie et évaluée, au fur et à mesure, des étapes qu'elle franchit, la réforme bancaire et financière a déjà pris l'ancrage nécessaire pour assainir, relancer et moderniser le secteur.»
Présent à la journée d'étude d'hier, le directeur général du Trésor, Hadj Baba Ami, a fait savoir, en aparté à la presse, que l'Etat a décidé de geler les découverts financiers de 146 entreprises publiques non performantes «en attendant l'élaboration d'un plan de redressement financier qui sera décidé par un comité interministériel.» Baba Ami a expliqué que ce comité sera composé de représentants du ministère des Finances ainsi que celui de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement et sera chargé prochainement d'adopter un plan de redressement financier pour régulariser la situation interne de ces entreprises.
L'on nous précise, au niveau de la tutelle, que la décision du gel n'est pas chose nouvelle. L'Etat y a déjà recouru par le passé. «Il le fait quand il s'aperçoit que des entreprises publiques travaillent à perte ou tournent avec trois ou quatre employés seulement,» nous dit-on. «Sur, à peu près, 1.000 entreprises, l'Etat en a dénombré deux catégories: la première de près de 200 entreprises classées viables et la seconde de 146 autres jugées non viables,» est-il noté.
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Des préalables pour les banques privées
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Posté Le : 01/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghania Oukazi
Source : www.lequotidien-oran.com