Algérie

Entreprises industrielles: Une reprise pénible


Les Entreprises industrielles préparent la reprise de leurs activités, en adoptant des mesures, conformément aux exigences de lutte contre la pandémie de Covid-19, selon plusieurs représentants d'organisations patronales, cités par l'APS. «Après trois mois de restrictions, il est nécessaire de reprendre l'activité économique mais tout en mettant en avant la préservation de la santé publique qui doit rester la priorité absolue», a déclaré le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Mohamed Sami Agli, qui a annoncé des «mesures spécifiques» qui seront «prises au sein des entreprises». M. Agli a cité essentiellement le «port obligatoire de masques, la distanciation sociale, la désinfection périodique des lieux du travail, le contrôle régulier de la santé des travailleurs et la prise de la température à l'entrée des sites», évoquant également le «coût» de ces mesures «sur l'activité de l'entreprise».Cependant, le patron du FCE souligne que : «ce n'est pas toutes les entreprises qui peuvent mettre à la disposition de leurs employés, quotidiennement, des masques qui connaissent des prix de folie ou assumer les frais des opérations de désinfection ou du transport du personnel».
Il rappelle que le tissu économique algérien est composé essentiellement des TPE/PME dont les capacités financières sont limitées. M. Agli explique également qu'il sera «très compliqué» pour les entreprises de reprendre au même rythme qu'avant car cela dépend de plusieurs facteurs externes comme la disponibilité du transport public et de la matière première. Mais, en dépit de ces contraintes, les entreprises doivent reprendre leurs activités rapidement «sinon la crise risque d'avoir des séquelles qui vont durer plus longtemps», dit-il.
Pour le président de l'Union nationale des jeunes investisseurs (UNJI), Riad Tanka, les entreprises vont devoir recourir à un aménagement du planning du travail, en application de la règle de la distanciation sociale. Les entreprises auront ainsi à réduire le temps de travail pour certains employés et intégrer le travail partiel dans le cadre du système de travail en alternance, avec des plages horaires plus larges que d'habitude. Confirmant également de son côté que «la reprise sera progressive» en commençant avec «une capacité de production qui avoisine 60%».
Pouvoirs publics-opérateurs pour réussir la reprise
La présidente de la Confédération générale des Entreprises algériennes (CGEA), Saida Neghza, souligne, quant à elle, la nécessité de la remise en marche des transports en commun pour la reprise du rythme de travail habituel. «Nous avions déjà invité les entreprises à se préparer au déconfinement, en tenant compte des spécificités, des infrastructures et de l'organisation du travail de chacune d'elles», et même «à recruter éventuellement un personnel supplémentaire pour renforcer les opérations d'hygiène et de sécurité ainsi que pour la pose des différentes pancartes de jalonnement et de consignes à observer», a déclaré Mme Neghza. «Ces mesures impliquent évidemment un coût financier», relève-t-elle, alors que «nombre d'entreprises étaient au bord de la faillite» et que «des employés, pères de famille, souffrent terriblement de la non-activité». De son côté, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem M'rakach a insisté «sur l'importance d'instaurer une commission mixte composée des représentants des pouvoirs publics et des opérateurs, pour définir les difficultés, les démarches et les orientations relatives à la reprise des entreprises. La création de cette commission, qui devrait mettre en place des cellules de veille et de suivi, permettra une application méthodologique des décisions prises», affirme encore M. M'rakach.


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