Algérie

Entreprises du BTPH Discriminées dans leur propre marché



Entreprises du BTPH                                    Discriminées dans leur propre marché
Intervention - «Les entreprises locales manquent cruellement de plans de charges et sont discriminées.»
C'est ce qu'a voulu mettre en exergue le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Habib Yousfi, dans son intervention, hier matin, à la chaîne 3 de la radio nationale.
Ainsi, selon lui, les plans de charges créés par le secteur profitent essentiellement aux entreprises étrangères. Dès lors, les potentialités internes se voient privées de parts de marchés tout à fait à leur portée. Habib Yousfi n'hésitera pas, en outre, à parler de pratiques carrément «discriminatoires» vis-à-vis des entreprises locales. «Le cahier des charges est rédigé de façon ''suspecte'', dans la mesure où on implique obligatoirement une qualification qui n'est pas tout a fait applicable au marché qui a été retenu. Ce qui veut dire, ni plus ni moins, qu'on veut attribuer un marché à x ou à y», explique-t-il.
Cette discrimination est d'autant plus flagrante selon lui, que «les entreprises étrangères ont la possibilité de louer du matériel directement sur le marché alors que les entreprises locales sont souvent obligées de faire valoir des titres de propriétés».
Des contraintes qui sont loin d'aller dans le sens d'un développement du potentiel local. Pis encore, ces dernières écartent simplement toutes formes de dynamique.
Il n'y a aucun mystère selon lui, pour obtenir une classification supérieure. «L'entreprise de classification de 1 ou 2 doit obligatoirement obtenir des marchés. Or dans l'état actuel des choses aucune démarche en ce sens n'est prévue pour que cette dernière puisse accéder à ces marchés», ajoute-t-il.
Il est nécessaire de revoir cette problématique de la classification pour permettre de redonner une dynamique à nos entreprises selon lui.
Sans parler des banques qui ne jouent absolument pas le jeu pour soutenir ces entreprises. Ce qui a pour conséquence que nombre d'entres elles, engagées dans certains chantiers, se financent par leurs propres moyens. Il ajoutera à ce tableau que certaines entreprises attendent 6 ou 7 mois avant de toucher leurs situations et espérer être payées. Ce qui n'est pas pour leur faciliter la vie.
En outre, il considère que la lenteur des services administratifs est encore un autre boulet auquel les entreprises locales doivent faire face. Le diagnostic est là, et la rencontre qui doit réunir les entreprises du BTPH et le ministre du secteur de l'Habitat demain jeudi, devrait être une occasion de mettre tous ces aspects sur la table et de tenter de mettre, un tant soit peu, un peu d'ordre dans toute cette confusion.


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