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Entreprises détenues par des hommes d'affaires en prison: L'Etat à la rescousse des travailleurs



? Ne pouvant rester passif devant les conséquences économiques induites par l'incarcération d'hommes d'affaires propriétaires d'entreprises de production, le ministre des Finances, Mohamed Loukal, a indiqué que le gouvernement a décidé de mettre en place un dispositif de sauvegarde de l'outil de production et les postes d'emploi pour prévenir les éventuelles turbulences susceptibles d'impacter l'emploi, la production et le climat des affaires en général en Algérie. «Nous sommes en train de travailler au niveau du gouvernement pour dégager des solutions juridiques concernant ces entreprises», a-t-il souligné dans un entretien accordé à l'APS. Il a rappelé que les entreprises constituaient les principaux agents économiques créateurs de richesse, soulignant que la poursuite de leur fonctionnement et de celui des projets industriels, confrontés à des mesures conservatoires dans le cadre de procédures judiciaires, était une des préoccupations majeures du gouvernement.Rappelons que la justice a décidé de geler les avoirs de ces entreprises, aggravant la situation de milliers de salariés de ces groupes. Sans pour autant préciser la nature des mesures à prendre, il a expliqué que ce dispositif de sauvegarde est supervisé par un comité intersectoriel ad hoc, composé des membres du gouvernement et du gouverneur de la Banque d'Algérie, et placé auprès du ministère des Finances. Ce sujet a déjà été abordé une semaine plus tôt par le directeur général du développement industriel et technologique au ministère de l'Industrie et des Mines, Mustapha Hamoudi, qui a affirmé que l'Etat n'«abandonnera» pas les entreprises se trouvant en difficulté suite à l'emprisonnement de leurs propriétaires notamment pour des affaires de corruption. Il a précisé que le gouvernement «est en train de tout faire pour qu'il n'y ait aucun impact sur l'approvisionnement du marché, la réalisation des projets et la fourniture des prestations éventuellement concernées par ces situations».
En effet, depuis la mise sous mandat de dépôt des Oulmi, Haddad, Kouninef, Tahkout et d'autres oligarques, la question s'est posée concernant l'avenir de leurs entreprises. Des sociétés souvent à caractère familial loin des standards de management classique propre aux entreprises par actions. L'intervention des pouvoirs publics dans cette question suggère en principe que l'option de la liquidation ou de la fermeture pure et simple est écartée pour le moment. La presse avait déjà rapporté que les employés des groupes ETRHB, Kougc et TMC Hyundai sont désemparés et craignent de se retrouver sans emploi du jour au lendemain. L'arrestation de Ali Haddad a déjà précipité le sort de la chaîne de télévision, Dzair TV du groupe média du Temps Nouveau. Le même sort menace les fonctionnaires des groupes Mahiedine Tahkout et des frères Kouninef, notamment, en l'absence de stratégie efficace pour se protéger et protéger ses employeurs. Ces groupes d'assemblage automobile fonctionnent aujourd'hui au ralenti, impactés aussi par la décision de réduire les quotas qui leur étaient impartis auparavant concernant l'importation des kits CKD et SKD.


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