Algérie

Entreprises/ Comment les rendre compétitives «Ne plus réfléchir, mais agir»


Entreprises/ Comment les rendre compétitives                                    «Ne plus réfléchir, mais agir»
On ne peut pas être compétitif lorsqu'on traîne un fardeau derrière soi... En 2002, nous étions à 2 milliards de dollars d'importations, en 2010 nous avions dépassé les 12 milliards. C'est un appel pressant à dépasser le stade de la réflexion qu'a lancé le président de la Fédération de l'agroalimentaire pour nettoyer l'environnement des entreprises de ce secteur.
C'est ce qu'a déclaré, ce matin, Abdelwahab Ziani, président de la Fédération de l'agroalimentaire, qui appelle à «libérer l'entreprise». «Il faut gagner des marchés nationaux, parce que nous les avons perdus. Nous sommes une niche pour les autres pays, notamment la Chine et la Turquie.
Des exportateurs sont soutenus par leur pays pour exporter vers l'Algérie. L'importation est un lièvre pour l'industrie. Il faut produire et laisser l'importation, seulement il faut savoir se protéger, il y a des normes à établir», a-t-il soutenu. M. Ziani, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, estime qu'il est primordial de booster et de nettoyer l'environnement de l'entreprise. «On ne peut pas être compétitif lorsqu'on traîne un fardeau derrière soi. Nettoyer l'environnement de l'entreprise, on en parle depuis plus de dix ans.
L'environnement est tout ce qui a été fait durant la décennie noire, où l'entreprise traînait ces fardeaux, elle a été obligée de faire un emprunt bancaire et de rembourser des dettes qu'elle n'a pas contractées. Aujourd'hui, avec ces fardeaux, les entreprises ne peuvent pas être compétitives, car pour cela il faut de la trésorerie et un savoir-faire.
En 2011, nous avons déjà parlé du nettoyage de l'environnement de l'entreprise, mais l'application sur le terrain n'a pas été suivie totalement», a expliqué M. Ziani. Aujourd'hui, insiste encore l'invité de la Radio nationale, il ne faut plus réfléchir, il faut agir. Notre pays est en retard, selon M. Ziani, qui note que nous payons chaque année une lourde facture de l'agroalimentaire. «En 2002, nous étions à 2 milliards de dollars d'importation de produits agroalimentaires, en 2010 nous avons dépassé les 12 milliards.
A un moment donné, on se pose la question : sommes-nous passés de 30 millions d'habitants à 60 millions ' En fin de compte, nous sommes toujours à 35 millions, mais la facture a quadruplé», relève-t-il.
«Aujourd'hui, agir, c'est produire. Ne pas laisser les jeunes tourner en rond, les recruter dans les entreprises et faire des contrats de performance entre les deux parties (jeunes et entreprises).
Il faut également insister sur le volet formation, mais il ne faut pas former des jeunes dans des secteurs où ils ne trouvent pas de travail. On importe la main-d''uvre et les jeunes disent qu'ils ne trouvent pas de travail. C'est pourquoi, je dis qu'il faut former dans le sens où l'entreprise a besoin», a-t-il souligné. Le président de la Fédération de l'agroalimentaire a appelé à balayer tout ce qui contraint à freiner la production et l'exportation.
«Les rapports que nous faisons et envoyons restent sans réponse. Nous essayons d'attirer l'attention des pouvoirs publics dans certains secteurs, mais nous n'avons aucun retour d'information. Nous allons à la tripartite, nous disons tout ce que nous avons sur le c'ur, mais quand il s'agit d'application, il n'y a rien sur le terrain. Il ne faut pas que l'entreprise ait 36 000 interlocuteurs pour travailler», a-t-il conclu.
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