Algérie

Entreprise SOTREFIT : Le syndicat tire la sonnette d'alarme Tiaret : les autres articles



Entreprise SOTREFIT : Le syndicat tire la sonnette d'alarme                                    Tiaret : les autres articles
L'usine, qui produisait jusqu'à 1500 tonnes/mois, n'en est plus qu'à 500 tonnes/mois.
Au début des années 1980, l'entreprise SOTREFIT, filiale du groupe TPL (transformation produits longs) a démarré avec pas moins de 400 travailleurs et un chiffre d'affaires de 45 milliards. Aujourd'hui et du fait d'une concurrence féroce mais aussi du fait de beaucoup d'autres problèmes, elle a fini par tourner avec seulement 140 travailleurs et un manque à gagner terrible qui risque de mettre fin à son existence. Les dettes contractées durant les années 1990 et qui ont commencé à être remboursées à la banque greffent sérieusement les finances de l'entreprise avec en sus la dévaluation du dinar. Bien que l'Etat ait consenti à déployer un premier assainissement de l'ordre de 80 milliards de dinars, la situation ne s'est pas pour autant améliorée, notamment avec ce CMT (Crédit à moyen terme) que l'entreprise se devait de verser mensuellement à la banque.
Le crédit à taux bonifié de 6,5% avec un différé de 3 ans conclu en 2002 n'a fait en vérité que maintenir l'entreprise sous perfusion puisque les remboursements ont commencé avec la BEA (banque extérieure d'Algérie) en 2006, alerte l'union locale UGTA- Tiaret à destination de la SGP et de la direction générale du groupe. Tout compte fait, SOTREFIT verse mensuellement 15 millions de dinars et doit faire face à ses obligations, notamment les salaires et les charges fiscales et parafiscales, pour préserver l'emploi et l'outil de production qui appelle, lui, à un investissement sérieux pour être au diapason et relever le défi.
Un v'u qui tarde à se concrétiser
Un défi qui passe irrémédiablement par un effort financier à consentir puisque le prévisionnel, s'agissant de l'équilibre de la balance, fait état d'un montant de 10 milliards/mois. L'usine, qui produisait jusqu'à 1500 tonnes mois, s'est retrouvée à ne sortir que 500 tonnes de produits. Des produits au demeurant réduits puisque l'on ne fabrique que le tri-soudé, le fil d'attache et le fil fin alors qu'assainie, elle pourrait reprendre le système E-3D. Une ligne de production que notre marché, notamment l'habitat rural, pourrait absorber avec la forte demande qui existe sur ce segment d'activités. Les panneaux de construction préfabriqués et les plaques antisismiques, antiphoniques et antithermiques pourront augmenter les capacités de production.
Une situation qui passe, comme souligné par les syndicalistes, par «l'effacement de la dette, la création d'un fonds de roulement et l'ouverture d'une ligne de crédits pour investir dans les équipements» puisque les cadres ainsi que les syndicalistes ont constaté que «le différé de paiement de sept ans au taux bonifié à 3,5% n'a pas eu l'effet escompté». Les syndicalistes attendant la concrétisation de ce v'u et, vu les salaires, des plus bas, que les travailleurs perçoivent jusque là, ils ont quand même tenu à «soumettre à la direction générale une proposition pour harmoniser les salaires du collectif par rapport aux autres filiales». C'est dire l'urgence de décisions salutaires et pour cette branche d'activité et pour les 140 familles qui y vivent.


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