Après le sit-in d'une demi-journée, organisé devant le siège de la
direction commerciale d'Oran, de l'Entreprise nationale de distribution de
médicaments (ENDIMED), qui avait regroupé plusieurs agents en provenance de 15
wilayas de l'ouest, la section syndicale a décidé «en raison du silence de la
direction générale» de passer à la vitesse supérieure en déposant, aujourd'hui,
un préavis de grève illimitée pour amener la tutelle à ouvrir un dialogue avec
le partenaire social autour de plusieurs revendications.
Selon un syndicaliste, «la direction
générale n'a à aucun moment affiché sa disponibilité de débattre des problèmes
cruciaux que vit l'entreprise et qui l'ont grandement fragilisée». Les
représentants des travailleurs se disent déterminés à recourir à toutes les
formes légales pour amener la tutelle à se positionner et prendre les mesures
qui s'imposent pour éviter la faillite de l'entreprise. Concernant les
revendications, elles ont trait à l'augmentation des salaires, l'assainissement
des comptes des Å“uvres sociales, la promotion et la formation professionnelle, le
renouvellement de la convention collective expirée le 31 décembre 2009, et
enfin la titularisation des agents recrutés à travers des contrats à durée
déterminée dont nombreux activent depuis 15 ans.
Parallèlement à l'option d'une
grève illimitée, le syndicat a adressé une lettre au président de la République
sollicitant son intervention. Dans cette correspondance, adressée également aux
instances syndicales et au ministère de la Santé, le syndicat revient sur la non-concrétisation des directives de la tutelle, du conseil
des participations de l'Etat (CPE) portant sur le retour de l'entreprise sous
la tutelle du ministère de la
Santé après avoir été mise sous la coupe de celle des
industries pour la simple raison que l'entreprise est gérée par la SGP Gephac.
Cette position a été confirmée par le ministre de la Santé à travers des
déclarations publiques ainsi que la direction générale de l'entreprise. Les
signataires de la missive rappellent que sans ces obstacles, l'entreprise est
financièrement fiable et performante.
Par ailleurs, le collectif des
travailleurs a adressé à la direction générale de l'entreprise une lettre
comportant notamment des clarifications sur la question des médicaments périmés,
un dossier contesté par ces travailleurs, étant donné que le schéma actuel de
commercialité ne peut favoriser l'existence d'un aussi important stock de
médicaments périmés estimé à des milliards de DA. La convention liant le
fournisseur à l'agence précise clairement que les médicaments périmés sont à la
charge du fournisseur à condition qu'ils soient déclarés 8 mois avant la date
de péremption.
Rappelons enfin que l'unité
commerciale d'Oran a sous sa coupe une centaine d'officines dont plusieurs sont
situées dans des zones rurales et enclavées.
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Posté Le : 12/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com