Algérie

Entreprise des travaux routiers de Guelma



Les travailleurs en grève Sur les 274 travailleurs que compte l?Entreprise des travaux routiers de Guelma (ETRG), 155, selon la section syndicale (133, selon la direction générale), sont en grève depuis le 23 février, suite au contenu de l?AG tenue le 14 février, et le préavis de grève daté du 15 du même mois. Leur principale revendication est on ne peut plus claire : le départ du PDG. Selon le PV de l?AG, les grévistes lui reprochent, entre autres griefs : la mauvaise gestion, monopole dans la prise de décision, la mise à l?écart des partenaires sociaux, le pratique du favoritisme envers certains travailleurs concernant les heures supplémentaires. Selon le PV, depuis la venue de ce PDG, il y a un peu plus d?une année, plus de 28 milliards de centimes ont été dépensés, alors que les recettes ont atteint 14 milliards de centimes durant l?année 2004, et ce, sans parler des dettes envers la CNAS, Naftal et autres fournisseurs. On peut y lire aussi que ces dettes étaient de 15 milliards de centimes avant son arrivée, elles sont évaluées à présent à 20 milliards de centimes. Les travailleurs sont en grève, parce qu?une plate-forme de revendications consignées dans le PV de réunion de la section syndicale et le comité de participation le 25 janvier dernier, devant permettre un dialogue avec lui, et éventuellement aider à redresser la situation de l?entreprise, lui a été présentée en vain. Une pétition signée par quinze cadres et adressée aux autorités, nous a été remise, dans laquelle ils accusent le PDG de mauvaise gestion et écrivent qu?ils font l?objet de marginalisation. Pour le PDG qui plaide pour l?apaisement, d?abord cette grève est illégale parce qu?il n?y a pas eu respect des dispositions de la loi concernant la convocation de l?AG des travailleurs, et puis les partenaires sociaux refusent le dialogue. Il ajoutera cela : « Cette cabale a été déclenchée depuis mon arrivée à la tête de cette entreprise, en ce sens que pas moins de trois sections syndicales se sont succédé, ayant recours à des grèves et revendiquant plus ou moins la même chose. La section syndicale et le comité de participation veulent décider à ma place, m?avoir sous leur coupe, ce que bien entendu je refuse, car à chacun ses prérogatives. En appliquant la rigueur dans le travail, j?ai dû couper les vivres à certains grappilleurs, toucher à certains intérêts occultes, j?ai demandé par exemple des comptes aux ?uvres sociales, ce qui n?a pas plu à certains. » A propos de la santé financière, le PDG dira que l?entreprise est bénéficiaire. Par ailleurs, si la section syndicale déclare que les travailleurs en sont à deux mois d?arriérés de salaire, lui ne parle que d?un seul mois. Il faut dire que le wali a présidé une réunion avec les différentes parties, y compris un représentant de la société de gestion des participations (SGP est et sud-est), dont fait partie l?entreprise, dans le but de trouver une issue à cette situation. Les travailleurs campent toujours sur leur position.


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