Algérie

Entrepreneuriat à Tipasa



Entrepreneuriat à Tipasa
Il y a nécessité de créer un réseau local de femmes chefs d'entreprise.L'entrepreunariat féminin», tel a été le thème de la journée d'étude organisée par la direction régionale de l'Angem dans la salle de conférences de la bibliothèque municipale de Tipasa, dimanche dernier. Mmes Kesbadji et Zitouni, respectivement universitaire-chercheur et consultante experte auprès d'un organisme international, avaient animé des conférences devant une assistance féminine en quête d'informations et de perspectives sur leurs secteurs respectifs.Le débat aura soulevé moult questions chez les femmes, heureuses de se retrouver ensemble pour débattre de leurs difficultés. M. Draoui, directeur régional de l'Angem, a déclaré : «Les femmes recherchent un cadre organisé pour se rencontrer afin d'échanger leurs idées, d'où la nécessité de créer un réseau local des femmes chefs d'entreprise pour la wilaya de Tipasa.Nous avons laissé le champ libre à l'expression pour permettre aux promotrices qui avaient enregistré un succès dans leurs entreprises dans différents domaines de donner des idées à celles qui travaillent et à celles qui veulent créer une entreprise, les créneaux porteurs existent.» A l'issue de sa communication, Mme Kesbadji a affirmé : «Ma participation à cette journée d'étude m'a permis de découvrir beaucoup de femmes entrepreneurs que je ne connaissais pas et qui activent dans l'ombre.Franchement, ce ne sont pas les potentialités qui manquent chez les femmes de la wilaya de Tipasa, notamment en matière de valorisation des produits du terroir, du bâtiment. Je m'occupe des statistiques des PME et je suis venue pour apporter ma modeste contribution en sensibilisant les femmes entrepreneurs sur le secteur des énergies renouvelables, l'eau et le recyclage des déchets.Donc, j'ai expliqué la notion de l'économie circulaire et pour les inciter à les mettre en intersectorialité pour participer à la création d'autres petites entreprises. Néanmoins, j'ai pu relever l'absence de communication ; d'ailleurs, j'ai proposé aux femmes de s'orienter et de travailler dans des ateliers spécialisés pour ne pas noyer leurs créations dans d'autres secteurs si elles veulent mettre en valeur leurs produits et leurs services.»La seconde conférencière, Mme Zitouni, explique : «J'ai travaillé dans l'employabilité des femmes et des jeunes dans l'économie verte, j'ai pu obtenir une cartographie des potentialités en économie verte en Algérie qu'il est possible d'exploiter. Mon étude m'a permis également de relever l'engouement d'un nombre important de femmes et des jeunes, notamment les diplômées qui ont un lien avec le secteur de l'économie verte.Par conséquent, nous avons multiplié les rencontres et renforcé les études dans ce domaine. Il existe beaucoup de dispositifs autour des femmes dans l'économie verte, malheureusement elles manquent terriblement de communication. Ma présence s'inscrit dans ce contexte afin d'encourager les femmes à partager leurs informations au sein d'un réseau local», conclut-elle.Aouicha est une femme de 43 ans, malade et célibataire, qui vit dans les montagnes lointaines de Menaceur.Timide, elle nous confie : «Je fabrique des produits utiles pour la maison à l'aide de fil de fer et tous les emballages des produits alimentaires que je récupère dans les forêts et les rues. Je lave les emballages et les sèche avant de produire des paniers et des articles de décoration pour les maisons dans mon gourbi. Je ne bénéficie d'aucun soutien de l'Etat et j'essaye de gagner ma vie avec mon travail.»




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