Algérie

Entreprenariat féminin


Comment catalyser les synergies positives L?entreprenariat féminin en Algérie fait l?objet d?un colloque international depuis hier à l?hôtel Hilton. Organisée par le ministère chargé de la Famille et de la Condition féminine, en collaboration avec l?Agence belge de la coopération au développement, cette rencontre a pour objectif, selon Nouara Djaâffar, ministre déléguée chargée de la Famille et de la condition féminine, de définir les termes d?une stratégie lui permettant de catalyser les synergies positives entre les acteurs institutionnels et associatifs en faveur de l?entreprenariat féminin. « Parler aujourd?hui d?entreprenariat des femmes nécessite une distinction entre l?entreprenariat des femmes professionnellement et socialement reconnues qui sont devenues de véritables chefs d?entreprise et les initiatives de femmes en chômage visant à créer une activité génératrice de revenus », a-t-elle précisé en faisant remarquer que la femme algérienne a bénéficié de tous les dispositifs de l?emploi et des programmes nationaux, tels que les mécanismes de soutien à l?emploi des jeunes, le programme de la relance économique, le programme national du développement agricole ainsi que le programme du développement rural. Une étude portant sur les atouts et difficultés de l?entrepartenariat féminin a été présentée par Yamina Rahou, sociologue et chercheur au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc). Cette enquête a concerné une catégorie de femmes qui s?inscrit dans l?économie de production et de reproduction. Comment a-t-il été possible à des femmes de concevoir, monter, gérer et développer une entreprise dans un contexte où celles-ci sont faiblement présentes dans le monde du travail et ont peu d?autonomie dans une société dite patriarcale ? Telle est la problématique étudiée dans ce travail de recherche. Un sondage sur un échantillon de 85 femmes entrepreneurs issues de l?enquête menée auprès de 2570 femmes en activité dans les secteurs publics et privés a été mené sur la base d?un questionnaire. Ces femmes sont issues pour la majorité des zones urbaines avec un taux de 72,9% contre les 27% des zones rurales. Le taux le plus important de la population des femmes entrepreneurs se situe dans la tranche des 25 à 39 ans (51%) dont 44,7% sont mariées, 42,4% des célibataires, 8,23% sont divorcées et 4,41 sont veuves. Le niveau d?instruction de cette catégorie de femmes est de niveau secondaire (41,2%) suivi du niveau moyen (27%), 24,7% du niveau supérieur et 7% du niveau primaire. Cette population est majoritairement (81,2%) diplômée, fait remarquer Yamina Rahou qui a présenté l?étude. L?étude a aussi montré que la plupart des femmes entrepreneurs enquêtées ont exercé une profession avant de se consacrer à la création de l?entreprise. Concernant le montage de l?entreprise, l?étude a révélé que 28% des femmes ont pu réaliser leurs entreprises avec leurs fonds personnels ou familiaux. Les difficultés rencontrées par ces femmes, a précisé Mme Rahou, sont liées à un environnement inadéquat pour le développement de l?initiative privée révélée à travers le problème de la disponibilité des matières premières, la non-transparence dans le marché des appels d?offres, la faiblesse du soutien et de la qualité de l?accueil et la prise en charge de la petite enfance. Concernant l?égalité des chances dans ce domaine, un tiers des femmes sondées pense que les femmes connaissent plus de difficultés que les hommes.
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