Algérie

Entrée en vigueur des sanctions de l'Union européenne


Les sanctions renforcées de l'Union européenne (UE) contre le régime syrien, qui interdisent notamment tout nouvel investissement dans le secteur pétrolier et la fourniture au pays de pièces et billets de banque, sont entrées en vigueur hier, selon l'AFP citant le Journal officiel européen. «Pour assurer l'efficacité des mesures prévues par le présent règlement, celui-ci doit entrer en vigueur immédiatement après sa publication», indique le texte de la décision publiée par le Journal officiel de l'UE. Ces décisions ont été prises vendredi par les 27 en raison de «la poursuite de la campagne brutale du régime syrien contre sa propre population», selon le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton. Deux personnes et 6 sociétés seront ajoutées à  la liste des sanctions européennes incluant le gel d'avoirs et l'interdiction de visa. Au total, 56 personnes et 18 sociétés sont désormais visés. Comme indiqué dès vendredi dernier par le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, les deux personnes visées sont les ministres syriens de la Justice et de l'Information. Le premier, Taysir Qala Awwad, est sanctionné pour avoir notamment «soutenu les politiques et les pratiques d'arrestation et de détention arbitraire»Â ; le second, Adnan Hassan Mahmoud, est visé pour avoir contribué à  «la politique d'information» du régime syrien, selon le JO. Parmi les 6 nouvelles sociétés sanctionnées, 3 sont contrôlées par Rami Makhlouf, cousin du président Bachar Al Assad, sanctionné à  titre personnel depuis juillet. Il s'agit de Cham Holding, «première société holding de Syrie, qui profite des politiques du régime et les soutient»Â ; Souruh Company, qui finance des investissement dans l'industrie militaire syrienne ; la société de télécommunications Syriatel, qui «verse 50% de ses bénéfices au gouvernement par le biais de son contrat de licence», selon l'UE. Les 3 autres sociétés sont la chaîne de télévision Dounia TV qui a «incité à  la violence contre la population»Â ; El Tel Co qui fournit des appareils de télécommunication à  l'armée et Ramak Construction qui construit notamment des casernes. Il s'agit déjà du septième train de sanctions à  l'encontre du régime de Bachar Al Assad, accusé par les Occidentaux de réprimer dans le sang le mouvement de contestation, qui a fait, selon l'ONU, plus de 2700 morts depuis le début du mouvement, à  la mi-mars. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 70 000 personnes sont passées par les prisons.
Le texte publié hier confirme l'interdiction de nouveaux investissements dans le secteur pétrolier et celle de fournir des pièces et billets de banque syriens à  la Banque centrale de Syrie. Des entreprises dont les sièges sont en Autriche, en Allemagne et en Belgique, impriment actuellement de la monnaie pour le compte de la Banque centrale syrienne.
 
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)