Algérie

Entre vérités citoyennes et communales



Entre vérités citoyennes et communales
ui attribue et qui doit être tributaire ' A cette double question, il serait possible que les APC concernées portent à la connaissance du public, par voie de presse, la liste des bénéficiaires avec nom et adresse afin que soit bien établie l'appartenance géographique de ces derniers. Car ce qui a été reproché, à l'époque, aux services de l'APC concernée, est d'avoir procédé à des attributions au profit de jeunes pas du tout originaires de La Casbah '! Là, de souligner la grande sensibilité de toute démarche du même type, au profit de certaines franges marginalisées de la population. Trop de demandeurs pour peu de disponibilités ! Le droit au recours n'étant pas interdit, il pourrait être rendu public par voie de presse et avec précision et les intéressés non satisfaits auraient, ainsi, l'occasion de faire connaître publiquement et légalement leurs doléances. Comme pour toute action d'intérêt public, il est nécessaire, à terme, d'établir un bilan. Ainsi, de se souvenir des actions menées au niveau de La Casbah et visant à mettre fin au commerce informel en organisant, à l'intention des jeunes s'y livrant, des espaces aménagés à leur profit, sur fond d'attribution par les services de l'APC et donnant droit à l'établissement d'un registre du commerce et de déclaration fiscale. Or, à l'époque, cette méthode d'attribution et la qualité des bénéficiaires de ces emplacements de vente avaient été contestées par les habitants qui avaient manifesté publiquement leur colère. En ce sens, aura-t-il fallu un important déploiement des services de police pour rétablir l'ordre et éviter de plus graves débordements... Ainsi, le mécontentement durable des habitants de La Casbah est pour nous dire, une fois de plus, que les élus locaux et leurs services ont une totale méconnaissance des problèmes et de la situation sociale de leurs administrés, de même en ce qui concerne l'environnement humain et urbain influençant ces derniers... De dire, à ce propos, que le commerce informel, particulièrememnt celui sévissant dans les quartiers sensibles des grandes villes, telle La Casbah, est soumis à des tenants et aboutissants ne pouvant être ignorés par les services publics... A moins d'être profondément naïf, chacun sait que le commerce informel occupant les rues de nos villes est ainsi organisé qu'il y a, au premier rang, le vendeur et son étal ; au second rang, le protecteur du vendeur lui assurant la garantie de l'espace de vente et la tranquilité dans son opération commerciale ; au troisième rang, enfin, le fournisseur de marchandises, lui-même quelque part protecteur du circuit ; encore que d'autres intermédiaires, influents par une quelconque menace, peuvent s'imposer dans ce type d'organisation mafieuse. Et chacun d'y trouver son compte quotidiennement et financièrement parlant. Ceci expliquant cela, de mieux comprendre, quelque peu, ce qui s'est passé à La Casbah avec ce que cela impose de nécessité d'un tout autre traitement des dossiers sensibles sur fond de transparence administrative devant l'emporter sur les différentes opacités entourant, notamment, le commerce informel et l'habitat social. Et si les services des APC concernées de la capitale ne cessent de récuser les reproches leur étant formulées du fait d'avoir et de procéder à des attributions sans critères bien établis, en ce qui concerne, notamment, des attributions de logements, le même état d'esprit prévaut en matière d'aménagement de surfaces commerciales destinées à régulariser la situation de centaines, voire de milliers de vendeurs occupant les rues de la capitale.




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