A l'issue du Conseil des ministres qu'il a présidé mercredi 30 décembre, le chef de l'Etat a saisi l'occasion pour adresser aux Algériennes et Algériens ses meilleurs v?ux de santé et de bonheur en l'année qui allait commencer et connaîtra comme il l'a précisé un agenda très chargé dans plusieurs domaines. La précision n'a pas été pour surprendre car les Algériens s'attendent à ce que l'année 2016 dans laquelle le pays entre leur réserve des évènements dont la survenance pour les uns leur est connue parce que annoncée dans les projets politiques et économiques que le pouvoir s'est fixé de réaliser dans son cours.L'inconnue préoccupante qui taraude l'esprit de ces citoyens est de savoir si ces évènements qui vont intervenir seront comme l'a affirmé le président de la République de nature à ce que l'année qui débute sera « marquée par de nouveaux progrès sur la voie du développement national dans la stabilité du pays préservée». L'on comprend qu'ils aient du doute à cet égard tant le projet politique et les mesures économiques dont le pouvoir a pris l'initiative et vont être mis en ?uvre courant 2016 ont suscité controverse sur leur adéquation à la situation tant politique qu'économique que traverse le pays. Les arguments qui ont été développés contre eux par leurs détracteurs ne leur apparaissent pas en effet s'être réduits à des imprécations de l'ordre de la politique politicienne, mais étant pour certains appuyés sur des vérités dont tout un chacun vérifie qu'elles sont conformes à l'état du pays et à la nature des problèmes auxquels il fait face.Ce n'est pas parce que le chef de l'Etat leur dénie tout bien-fondé que les critiques et oppositions qui s'expriment contre sa démarche politique et le plan économique gouvernemental qui sont censés être la réponse à la crise multiforme du pays, devaient ne pas être prises en compte. En ignorant ce qui s'est dit contre l'une et l'autre, le président a pris le risque d'un « passage en force » qui va susciter la radicalisation du camp qui en désapprouve les contenus et s'alarme sur leurs conséquences sur la solidarité nationale, la justice sociale, l'économie nationale et voire même la souveraineté du pays.Dans le contexte extrêmement défavorable dans lequel navigue l'Algérie, fait de situations à haut risque pour sa stabilité induites par sa crise économique et financière, la contestation politique du régime en place et les menaces endogènes et exogènes qui planent au plan sécuritaire, Bouteflika et ceux qui gouvernent en son nom auraient dû privilégier la concertation avec leurs détracteurs plutôt qu'à s'enfermer dans l'unilatéralisme et l'autoritarisme qui leur fait considérer ces derniers et l'influence qu'ils peuvent avoir sur le cours des évènements comme étant d'un poids négligeable. Sauf qu'il peut s'avérer que les réponses que le pouvoir pense avoir apportées à la crise multidimensionnelle n'auront pas l'effet préservateur de la stabilité du pays. Ce dont beaucoup d'Algériens se déclarent convaincus et les rend réceptifs à ceux qui en appellent au rejet ordonné et concerté des citoyens et de la société. Que l'agenda pour l'année 2016 soit chargé, personne n'en doute mais pas tous ne croient que son application sera comme l'a souhaité le chef de l'Etat, source de consolidation de la stabilité et de l'unité du pays.
Posté Le : 02/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kharroubi Habib
Source : www.lequotidien-oran.com