Lorsque le pouvoir est incapable de désigner des responsables à la tête des institutions constitutionnelles officielles, dont les mandats venaient à terme, comment puisse-t-il répondre aux revendications de partis politiques de dissoudre le parlement ou de changer le gouvernement ou bien d'organiser des élections présidentielles et parlementaires anticipées,
Il existe un énorme fossé entre la rapidité revendiquée par les partis politiques de l'opposition dans l'organisation d'élections anticipées pour le renouvellement des institutions exécutives et législatives de l'Etat qui ne sont plus, l'opposition, représentatives et ne répondant pas aux aspirations des citoyens, d'une part, et entre la ligne politiques suivie par le pouvoir qui préfère aller doucement, non seulement dans l'examen des revendications des partis de l'opposition, mais aussi pour ce qui est de la gestion des institutions lui appartenant, dans lesquelles il est appelé à apporter des changements et remplacement de responsables en vertu de la loi et de la constitution.
Il semblerait, toutefois, que le pouvoir pense que ces institutions soient en bon état de santé et considère cette situation comme une preuve de leur stabilité. C'est pour cette raison, qu'il ne trouve aucune gêne de laisser les choses telles qu'elles sont, de laisser des responsables à la tête d'institutions officielles dont les mandats arrivent à terme, tels qu'est le cas pour le conseil constitutionnel ainsi que la cour suprême. Cela signifie que le souci de veiller sur le bon fonctionnement des institutions ainsi que la nécessité que ces dernières soient en conformité avec la loi ne fasse pas partie des soucis ni de l' « agenda » des pouvoirs publics. Cela arrive au moment où l'opposition 'uvre à dépasser cette situation et faire pression sur le pouvoir, afin de la contraindre à organiser des élections anticipées, et où elle revendique la dissolution de l'Assemblée Populaire Nationale et le changement du gouvernement en place, en plus de l'organisation d'élections qui consacreront la légitimité populaire plus que la légitimité des institutions constitutionnelles. Cela signifie, notamment, que les partis de l'opposition ne vont pas au même rythme que celui du pouvoir, qui reste très distant de l'heure Greenwich.
Ce fossé est, à lui seul, un indice de l'ampleur de la crise politique et socioéconomique que traverse le pays et qui fait de l'initiative des réformes une initiative vaine et « stérile ». Pis encore, cette question de réformes relève de la sécurité nationale puisque ça joue sur la stabilité de l'Algérie, notamment, après l'innovation de ce soi-disant « droit d'ingérence dans la souveraineté des pays » sous prétexte de « la protection des Droits Humanitaires », qui n'est pas seulement une idéologie dans la politique des pays puissants mais un fait, dont l'exemple n'est pas loin de nous, chez notre voisine la Libye.
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Posté Le : 30/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Khabar
Source : fr.elkhabar.com