Algérie

Entre trêve et bombardement



Au moins 25 civils, dont sept enfants, ont été tués dans des frappes aériennes de la coalition internationale visant le dernier réduit du groupe Daesh, dans l'est de la Syrie. Les civils ont péri dans les frappes qui ont visé, tout au long de la journée de dimanche, le village d'Al Chaafah et ses environs désertiques, dans la dernière poche de l'«EI» dans la province de Deir Ezzor.Dans la Ghouta orientale, au moins 10 civils ont été tués hier dans de nouveaux raids aériens et des tirs de roquettes de l'armée régulière. Ces frappes interviennent alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi une résolution réclamant une trêve sans délai dans toute la Syrie, pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire mais aussi l'évacuation des blessés graves. Le chef de l'ONU a d'ailleurs exigé, hier, que la trêve de 30 jours soit «immédiatement appliquée». Je me félicite de l'adoption» de la résolution adoptée samedi à l'unanimité par le Conseil de sécurité mais «j'attends que cette résolution soit immédiatement appliquée (...) pour que l'aide et les services humanitaires puissent être fournis immédiatement, pour évacuer ceux qui sont gravement malades et les blessés, pour que l'on puisse alléger les souffrances du peuple syrien», a déclaré, à Genève, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, devant le Conseil des droits de l'homme. «Les efforts de lutte contre le terrorisme n'ont jamais la primauté», a-t-il estimé, alors que l'Iran, grand allié du régime syrien, a affirmé dimanche que l'offensive contre des groupes «terroristes» allait se poursuivre dans la Ghouta, fief rebelle assiégé. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a jugé qu'il fallait «rester prudent» sur la situation en Syrie «car les raids aériens se poursuivent». Il a ensuite accusé les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU d'être «responsables de la poursuite de tant de souffrances», à travers l'utilisation du droit de veto. La représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, s'est faite également l'écho de l'appel du SG de l'Onu en demandant l'application immédiate de la trêve. «Cette trêve doit être immédiatement mise en ?uvre», a soutenu Mme Mogherini au début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)