Algérie

Entre science et politique



En matière de statistiques Covid-19, un peu relégué en arrière-plan de l'actualité par la guerre en Ukraine, le temps est à la décrue partout à travers le monde. Sans trop pousser à l'euphorie les spécialistes, qui restent attentifs aux développements de la situation et des scénarios possibles pour l'avenir. Ainsi que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui appelle toujours à la prudence. Cela n'enlève rien à la réalité, les chiffres sont vraiment très rassurants.A l'exception de l'Asie et de l'Océanie avec respectivement 25% et 72 % de contaminations en plus par rapport à la semaine précédente, on enregistre une nette baisse des cas de contaminations, soit -45% au Moyen-Orient, -40% dans la zone Amérique latine/Caraïbes, -34% en Afrique (en Algérie, les contaminations sont au plus bas depuis deux ans), -23% dans la zone Etats-Unis/Canada et -22% en Europe. La décrue concerne également les décès à l'échelle mondiale, avec 7.596 morts par jour, soit -19%. Faut-il pour autant baisser la garde et crier victoire ' Sommes-nous dans une situation d'immunité collective ' Si on répond par l'affirmative, c'est la plus grande erreur qu'on serait amené à commettre. Si on oublie tout ce qu'on a appris sur ce virus vicieux et les moyens de lutter contre sa propagation, on ne sortira pas de sitôt de la crise sanitaire, préviennent des spécialistes.
Car, on ne sait pas vraiment s'il s'agit d'une accalmie durable, qui se prolongerait jusqu'à l'automne/hiver, et qui transformerait le Covid-19 en un virus saisonnier, qu'on pourrait traiter à travers une vaccination annuelle, ou s'il faut s'attendre à des surprises avec l'émergence de nouveaux variants plus agressifs qu'Omicron, qui fausseraient ces prévisions optimistes. En vérité, depuis la propagation de la pandémie, les paramètres inconnus qui cohabitent intimement avec le Covid-19, donnent le diagnostic d'un monde qui continuera à trembler tant qu'il existera un seul foyer de transmission. Mais, cette vision réaliste de la situation épidémiologique ne colle pas avec la nature humaine, plutôt encline à l'oubli, et qui cherche à mettre derrière elle toutes les peines causées par le Covid-19 et se tranquilliser sur un avenir sans ce virus qui lui a fait voir de toutes les couleurs.
Ainsi, partout, on commence ou on annonce un délai proche, pour abandonner les comportements remparts qui ont freiné la circulation du Covid-19, notamment le masque de protection et le pass vaccinal, en insistant, presque pour la forme, sur la poursuite de la vaccination. A-t-on raison ou tort d'aller vers la levée des restrictions ' Les gouvernements ont appris à réagir du tic au tac avec le virus, selon les courbes statistiques, renforçant les dispositifs préventifs quand la courbe prend la montée et les diminuant quand elle prend la descente. Maintenant, en temps de décroissance, sous la pression et les attentes des populations, aucun gouvernement, même s'il le voulait, ne pourrait garder les restrictions telles qu'elles étaient dans des moments du pic des contaminations. Les épidémies peuvent-elles se gérer autrement que sur le double plan politique et scientifique '


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