Algérie

Entre rumeurs, interrogations et justifications



Bouteflika a-t-il renoncé au 3ème mandat ? La rumeur qui a couru dernièrement faisant état d’une éventuelle renonciation du président Bouteflika à recourir à la révision de la Constitution par voie référendaire avant la fin de l’année, fait lentement son chemin dans certains cercles officiels pas nécessairement hostiles au chef de l’Etat. Des sources proches du cercle pré-sidentiel avancent l’hypothèse se-lon laquelle le président envisage sérieusement de renoncer à briguer un troisième mandat consécutif, au motif que son opération chirurgicale subie l’année dernière à Paris dans un hôpital militaire l’empêche de «travailler d’arrache-pied» et de mener à bien son objectif. Le long recul tactique et mental qu’il s’est donné durant la période estivale aurait fini par faire convaincre définitivement le président Bouteflika dans son choix. Il a, selon des observations faites par certains proches de son cercle, pris la ferme décision de terminer son deuxième mandat en apothéose en donnant une plus grande priorité aux questions économiques et sociales. D’où son désir de hâter la signature du pacte national et social qui va ouvrir au pays de larges perspectives en termes de développement économique à l’ombre des crises cycliques qui caractérisent le monde syndical et d’ouvrir à doses homéopathiques la sphère politique. La révision de la constitution doit être examinée d’abord par le Conseil du gouvernement, adoptée par le Conseil des ministres, avant d’être votée par l’APN puis par le Conseil de la nation dans les mêmes conditions qu’un texte législatif. La révision est ensuite soumise à l’approbation du peuple dans les 50 jours qui suivent son adoption. Selon les mêmes sources, plusieurs variantes sont actuellement examinées par le cabinet restreint du président Bouteflika qui s’attelle à trouver la meilleure formule pour, d’une part, permettre la votation d’un texte éminemment politique sans toucher aux grands équilibres tels le maintien de l’article relatif aux mandats. Une deuxième possibilité s’offre au président Bouteflika s’il consent, malgré tout, à réviser la constitution. Elle consiste à faire de cette révision constitutionnelle un dispositif sûr pour l’après crise et de baliser ainsi le terrain démocratique aux générations futures. Son adoption ne serait alors qu’une simple formalité dès lors que le président Bouteflika pourrait faire jouer l’article 176 qui prévoit de réunir le Parlement et de le faire voter sans passer par l’urne. Hocine Adryen


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