Entre réalisations et perspectives

« Les projets inscrits au profit de la wilaya d'Adrar, au titre des différents programmes de développement, initiés durant les quinze dernières années, ont complètement changé la physionomie de cette région et surtout permis un développement économique et social à travers l'ensemble du territoire de la wilaya, dont les retombées positives sont perceptibles jusque dans les ksours les plus reculés », a indiqué Ferhat Mammeri, directeur de la planification de la wilaya. Ce dernier a rappelé que l'importance des réalisations a induit des effets positifs sur la vie quotidienne des citoyens, notamment l'amélioration de leurs conditions de vie et la création d'un nombre appréciable de postes d'emploi.S'agissant des potentialités et vocations de la wilaya, le DPAT a souligné qu'avec un potentiel en sols irrigables et les possibilités d'utilisation des énergies renouvelables (solaire et éolienne) et un aquifère considérable de la nappe du continental intercalaire, l'agriculture constitue la base fondamentale de l'économie locale. « Cette vocation est dominée par la phoéniciculture à laquelle s'ajoute la pratique de quelques cultures maraichères et céréalières (blé et maïs). Les disponibilités hydriques énormes en eaux souterraines, pour le développement de l'agriculture saharienne, confèrent un atout supplémentaire au développement de cette activité », a-t-il estimé. S'ajoute, selon la même source, la multitude de sites et de paysages de renommée mondiale, éparpillés à travers le territoire de la wilaya, ainsi que l'activité de troc avec les pays voisins qui font également du tourisme une vocation économique d'Adrar. « Les potentialités touristiques énormes pourraient constituer un réel axe de développement régional dont les retombées positives sur les économies régionale et nationale ne sont plus à démontrer. L'existence de sites et d'oasis de renommée mondiale (Timimoun, Tamentit ...), l'artisanat traditionnel et un patrimoine culturel très varié, font la richesse de ce secteur qui pourrait générer une diversification des revenus de la population locale et un nombre important de postes d'emploi », a-t-on indiqué.Les énergies, cet autre défiAu plan des énergies, le DPAT a rappelé que les dernières découvertes en matière de pétrole et de gaz, et la possibilité de développement des énergies renouvelables confèrent à la wilaya une vocation énergétique. « Il y a lieu également de signaler que la wilaya est traversée par un faisceau d'infrastructures de base de grande envergure, dont un important réseau routier de plus de 3.100 km, trois aéroports (Adrar, Timimoun et Bordj Badji Mokhtar) et un réseau de télécommunications moderne, dont la fibre optique s'étendant jusqu'à Bordj Badji Mokhtar et Timiaouine », a précisé Mammeri. Cependant, il existe des contraintes pour booster cette région. « Ces entraves sont d'ordre physique, climatique et économique », a détaillé le même responsable. D'une part, le vaste territoire représentant près de 18% du territoire national, fait que les chefs-lieux de commune et les ksour sont très éloignés. D'autre part, les conditions climatiques extrêmes dont les températures excèdent les 45° C durant la saison estivale, ponctuées par de violents vents entraînant des tempêtes de sable. En effet, de par son éloignement des principaux centres d'approvisionnement, des surcoûts importants sont générés dans les équipements et les diverses matières premières, nécessaires à la mise en place de tout investissement. S'ajoute un parc de logements précaires, caractérisé par des constructions en toub (terre), qui met les populations en danger à la moindre pluie.Le DPAT a affirmé que le « développement de la wilaya s'articule, principalement, autour des programmes initiés par les pouvoirs publics, dans le cadre du budget d'équipements de l'Etat. Les programmes accordés, durant les quinze dernières années, ont permis de hisser la wilaya vers un développement socio-économique perceptible, matérialisé par son potentiel en infrastructures de base et socio-économiques, qui ont permis, d'une part, de résorber le déficit accumulé, et d'améliorer les conditions de vie des populations notamment rurales, d'autre part », fera observer notre interlocuteur.Le marché de l'emploi en primeLes programmes retenus s'insèrent dans le cadre d'une redynamisation de la politique du développement local. Cette politique économique, a-t-il expliqué, se fixe un double objectif, à savoir la mise à niveau des principaux indicateurs socio-économiques de la wilaya, par rapport aux normes nationales, aussi bien quantitativement que qualitativement. Et permettre ainsi de répondre aux besoins exprimés par la population en vue d'améliorer leurs conditions de vie, par des projets liés à l'assainissement, à l'AEP... Et de rappeler les différents programmes de développement dont a bénéficié la wilaya, à travers l'amélioration du potentiel de la wilaya en infrastructures de base. Le DPAT de la wilaya d'Adrar a évoqué la résorption des déficits accumulés dans divers domaines, le développement des zones rurales, l'amélioration du niveau de vie, la création d'un nombre important de postes d'emploi.Sur le plan économique, ces importants programmes ont ainsi touché l'ensemble des secteurs de l'activité économique et sociale, principalement le secteur des travaux publics, et a porté, notamment, sur la réalisation, la réhabilitation et l'entretien des routes nationales, des chemins de wilaya et des chemins communaux. Le secteur de l'éducation n'est pas en reste, puisque la réalisation et la réhabilitation d'infrastructures scolaires, notamment la réalisation de lycées, de collèges et d'écoles primaires, ainsi que la réalisation de cantines et d'internats, sont au programme. Quant au secteur de l'hydraulique, il a bénéficié de la réalisation, la réhabilitation et la modernisation des réseaux d'AEP, d'infrastructures de stockage et des forages.Ces projets de développement ont aussi porté sur d'autres secteurs, comme les infrastructures administratives (protection civile, Sûreté nationale, justice, douanes) dans le but de rapprocher l'administration du citoyen. Au plan social, ces projets, initiés dans le cadre des différents programmes, se sont traduits par la création d'un nombre très important de postes d'emploi. Ils ont également contribué, là aussi, à l'amélioration des conditions de vie des populations dans l'ensemble des communes, y compris dans les zones rurales, et ce, principalement par le raccordement aux réseaux d'électricité, d'AEP et d'assainissement, ainsi que la requalification urbaine de chefs-lieux de commune et de ksour.