Algérie

Entre rationnement et gaspillage de la ressource hydrique



De nombreux citoyens, issus de plusieurs quartiers du chef-lieu de la wilaya à Sidi Bel-Abbès, notamment ceux habitant les étages supérieurs des bâtiments de Sidi Djilali, de Pont-Perri et du Rocher CPR, ainsi que les maisons sises au niveau des quartiers de Sidi Yassine et de CPR, vivent plus que d'autres la crise du manque d'eau, affirment-ils."Rien n'a été fait pour nous soulager, malgré les promesses qui nous ont été faites par les autorités de wilaya", dénoncent-ils, affirmant qu'"au début de cette crise, on a été soumis à un rationnement horaire d'un jour deux et actuellement on est passé à un jour sur trois. Mais le problème demeure toujours, surtout pour les habitants des étages supérieurs", déplore un groupe de citoyens desdits quartiers.
À ce propos, les habitants du quartier CPR ont signalé que l'eau n'arrive qu'après trois ou quatre jours. "Quotidiennement, on est obligé de se rabattre auprès des revendeurs d'eau de citerne", dit Hamid, un habitant de ce quartier, dénonçant le gaspillage de cette ressource "par les citoyens qui possèdent des puits, les services de lavage de voitures et ceux qui vendent de l'eau dans des camions-citernes".
Dans une déclaration à Liberté, Belabbassi Khaled, chef de la cellule de communication de l'unité de wilaya de l'ADE de Sidi Bel-Abbès, a indiqué que "Sidi Abdelli, qui alimente 18 communes situées sur le couloir menant vers le chef-lieu de wilaya, est actuellement au stock mort, soit une quantité de 54 000 m3, dont 36 000 m3 sont destinés à la ville de Sidi Bel-Abbès et le reste pour les 17 communes du couloir". En ce sens, il a signalé : "Avant, on était à un jour sur deux et actuellement, on est à un jour sur trois."
Aussi, il y a des points noirs qui subsistent, dit-il. "Nous sommes arrivés à en éliminer quelques-uns, notamment au niveau de la cité 106-Logements des professeurs de l'université du quartier Bouazza El-Gharbi et les HLM de la cité Adim-Fatiha. Et il nous reste un seul problème, celui du quartier Le Rocher, qui est alimenté par des citernes de l'ADE et de l'APC", souligne-t-il, précisant qu'"il y a des immeubles des quartiers Le Rocher et Benhamouda qui sont dotés de bâches à eau mais elles n'ont jamais été exploitées car les habitants refusent de payer les factures de consommation d'eau.
Au niveau d'autres immeubles les habitants ne se sont pas mis d'accord pour s'équiper d'un suppresseur d'eau". S'agissant des créances que l'ADE détient auprès de ses clients, Djenat Bourouba, chef du département commercial, a indiqué que le montant global s'élève à 1 251 153 363 DA, dont 1 140 570 366 DA pour la créance de consommation de l'eau, soit un taux de 82% de factures impayées par les ménages, 12% par les administrations et collectivités locales, 3% pour les activités commerciales et 1% par ceux du secteur de l'industrie.
"En termes de recouvrement, nous avons enregistré un taux de 83% de perception annuelle, soit un montant de 314 millions de dinars au 30 juin de l'année en cours, et vu la conjoncture due à la pandémie, le taux de recouvrement a reculé jusqu'à 79%", explique-t-il.

A. BOUSMAHA


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