Algérie

Entre pressions américaines et prudence des 23



On ne peut sans doute pas dire que le pétrole se porte comme un charme, du moins pas encore, mais la tendance des prix donne à «l'or noir» tout son sens, même si les cours ralentissaient, hier. Et si l'on doit se fier aux analyses les plus fines, les prix des deux barils de référence ont, pour le moins, de beaux jours devant eux. Mais gare à la flambée qui n'arrange ni les producteurs ni les consommateurs. C'est, en partie, la situation que doit gérer l'Opep et ses dix alliés.Les 23 pays membres de l'Opep+ se retrouvent aujourd'hui pour discuter de nouveau des niveaux de production. La tendance générale fait part du maintien de la stratégie prudente à laquelle se sont assignés l'Opep et ses alliés et, du coup, ne pas faire grand cas des pressions américaines afin que soit augmentée la production pour ralentir la courbe ascendante des prix.
Pour le malheur des Américains, personne ne peut rien contre la remontée de ces derniers jours du cours des deux barils de référence tant les prix à la hausse sont suscités par les conséquences d'abord de l'incendie subi par une plateforme de production au Mexique, puis par le passage dévastateur de la tempête Ida sur les plateformes pétrolières du golfe du Mexique. Deux faits qui ont rétréci l'offre, donc impactant directement les prix.
Les producteurs se dirigent donc vers le maintien de la politique actuelle, qui consiste à rouvrir très progressivement les vannes après les drastiques coupes décidées depuis le printemps 2020 pour soutenir le marché face à la pandémie.
La prudence est ainsi partie pour régner encore un temps chez les 23 d'Opep+ surtout que les marchés ralentissent. Etant donné que la pandémie a entamé sa quatrième vague dans certaines régions, nous devons être prudents et reconsidérer cette augmentation. Il pourrait y avoir un arrêt de l'augmentation de 400 000 barils par jour, confiait dans des propos rapportés par Reuters, le ministre koweïtien du pétrole au début de cette semaine. Il faut rappeler, en effet, que l'Opep et ses amis avaient accepté d'augmenter la production de pétrole de 400 000 b/j chaque mois à partir du mois d'août jusqu'à ce que la production combinée du groupe atteigne les niveaux d'avant l'accord vers la fin de l'année prochaine. Comme les interrogations les plus persistantes reviennent au sujet de la demande, il n'est pas écarté que la réunion de ce mercredi revoie l'augmentation de la production avec les 400 000 barils par jours, voire carrément interrompue.
Ce qui se traduirait sur le plan des prix par une hausse qui viendra ainsi ajouter au courroux de l'administration américaine très embarrassée par les prix des carburants à la pompe. C'est en tous les cas une réunion très attendue que celle à laquelle sont conviés les 23 d'Opep+ ce mercredi.
Azedine Maktour


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