Entre négligence et insouciance des citoyens

La menace du coronavirus, qui se distingue par sa propagation à un rythme exponentiel, ne semble point inquiéter les habitants de la ville de Tamanrasset. Malgré les consignes et les fermes instructions prises dans le cadre de la prévention, certains citoyens cultivent encore l'indifférence face à cette pandémie.Le manque de civisme et de conscience de certains, qui continuent de se rendre massivement et d'une manière irresponsable dans des endroits hautement fréquentés, en dépit des mises en garde émises par les autorités locales, confirme malheureusement cet état de fait.
Au marché communal des fruits et légumes, tout comme dans les bureaux de poste de la ville où l'on enregistre des affluences préoccupantes de citoyens qui ne se soucient guère des mesures sanitaires imposées par la conjoncture, le constat est encore plus alarmant.
"C'est vrai que la wilaya de Tamanrasset est jusque-là épargnée par ce virus mortel, mais la prévention reste de mise, voire une obligation pour éviter d'éventuelles contaminations. Personne n'est à l'abri de cette pandémie", préconise Kamel, fonctionnaire dans une entreprise publique.
Pour Mohamed Benbilal, journaliste à la radio locale, la sensibilisation doit s'intensifier, mais aussi pour ne pas contrecarrer les efforts consentis par les autorités compétentes depuis le lancement des campagnes de désinfection.
À ce propos, il a fait part de l'initiative prise par la radio de l'Ahaggar, laquelle consiste en la diffusion de spots de prévention en six langues, dont le Bambara et le Hawsa, à l'effet d'élargir l'audience à toutes les communautés migrantes vivant dans cette wilaya-continent.
"Les migrants africains ont apprécié cette initiative qui doit s'élargir à toutes les stations radio des wilayas frontalières, notamment Adrar, Tindouf et Illizi. Vu le nombre d'appels reçus, les migrants affirment leur plein engagement à appliquer les instructions et les commandes émises par les autorités algériennes afin d'éviter la propagation de cette maladie, qui est à l'origine d'une crise sanitaire mondiale", ajoute notre interlocuteur.

RABAH KARÈCHE