Algérie

Entre les incohérences de gestion et les promesses du maire


Les espaces verts ne sont pas entretenus, et de temps à autre, les agents, munis d'un outillage simple et caduc, interviennent mais sans efficacité.Les habitants sont unanimes à déclarer que leur cité est complètement abandonnée par les services de gestion relevant de l'AADL. A cet effet, ils dénoncent les incohérences et le laisser-aller affiché à leur égard. D'après des déclarations concordantes, la cité est dénuée d'équipements collectifs. Faute d'écoles, leurs enfants sont scolarisés dans les établissements de Haï El Badr, dont les classes sont déjà surchargées.
En conséquence, les écoliers s'exposent aux risques divers au cours de leurs déplacements quotidiens. En outre, cet ensemble urbain abritant 604 familles ne dispose pas d'équipements sportifs ni d'aires de jeux. Les adolescents, ainsi que les enfants, s'organisent pour transformer les parkings et la chaussée en terrains de foot, alors que les espaces existent mais ne sont pas aménagés dans ce sens.
Selon les mêmes propos, les espaces verts ne sont pas entretenus et de temps à autre, les agents munis d'un outillage simple et caduc interviennent, mais sans efficacité. Ce sont ces raisons qui, semble-t-il, poussent les acquéreurs à se regrouper pour constituer un comité de quartier, afin de prendre les choses en main et d'améliorer leur cadre de vie. «Après la distribution des logements de la première tranche en 2010, nous ne faisons que constater d'innombrables incohérences dans la gestion de la cité.
Les services de l'AADL brillent par leur absence et à chaque fois que nous les sollicitons pour des interventions, aussi simples soient-elles, ils font la sourde oreille. A maintes reprises, les mêmes services refusent d'intervenir pour évacuer les eaux usées qui inondent les caves des immeubles suite à l'obstruction des canalisations.
Ne pouvant pas supporter les mauvaises odeurs et les désagréments qui s'ensuivent, les occupants des immeubles, bien qu'ils payent leurs charges, font des quêtes pour réunir une somme d'argent suffisante afin de faire appel à des particuliers et les engager pour qu'ils procèdent à l'évacuation des eaux usées et au nettoyage des caves. La dernière intervention prise en charge par les habitants remonte au mois d'octobre 2017 et a nécessité 120 000 dinars. Nos ressources sont limitées.
Nous ne sommes pas en mesure d'engager des travaux dont le financement incombe aux services dépendant de la direction de la gestion immobilière», a témoigné un bénéficiaire assurant la fonction de chef de département dans une entreprise publique. Renseignement pris, les habitants les plus lésés sont ceux qui occupent les immeubles E6, C1, C2, C3 et C4.
Bien que ces édifices s'élèvent sur 9 étages, les ascenseurs ne sont pas mis en service depuis la distribution des logements comptant pour la deuxième tranche qui remonte à l'année 2013. «Nous sommes privés de la visite de nos parents et de nos proches qui, généralement, sont des personnes âgées, et donc incapables de monter huit ou neuf étages pour répondre à une quelconque invitation», a lâché un occupant de l'immeuble C2 avec regret.
Durant la campagne électorale, plusieurs candidats ont effectué des déplacements dans la cité et ont promis aux habitants des interventions effectives visant une amélioration du cadre de vie en échange de leurs voix. «L'actuel président de l'APC s'est entretenu avec nous lors de la campagne électorale. Il nous a promis un soutien indéfectible s'il est élu.
Maintenant qu'il est en poste, nous attendons beaucoup de choses de sa part. Il ne nous reste qu'à être organisés dans le comité de quartier, qui demeure le seul cadre légal et susceptible d'apporter des solutions aux problèmes des habitants de la cité», a conclu notre accompagnateur.
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