Algérie

Entre les apparences et la réalité



Entre les apparences et la réalité
Nous vivons dans un monde dans lequel l'apparence extérieure tient une place exagérée. Apparence physique, tenue vestimentaire, statut social, appât du gain facile... Il faut dire que Abas Mohamed-Islam a bien illustré ce « phénomène » de société dans sa nouvelle pièce de théâtre « Ma tabaqa mina charaf », ( Ce qu'il en reste de l'honneur), dont la générale a été donnée jeudi dernier au soir au Théâtre national algérien, Mahieddine- Bachtarzi, Alger. Sur une idée du dramaturge syrien Mamdouh Adouane et un texte écrit par Amri Kaouane et mis en scène par Abbas Mohamed Islam, cette pièce traite de la thématique des apparences dans notre société. D'une durée d'une heure, ce drame, interprété par le duo féminin Sarah Brahimi et Maria Amara, met en scène quatre tableaux transitoires. L'histoire gravite autour d'une femme et d'un homme. Impatiente de retrouver son Don Juan, la dame espère chaque nuit recevoir la visite de son amoureux surtout qu'il lui a fait la promesse de lui rendre une visite. Un jour venant, alors qu'elle est heureuse de recevoir son amoureux, elle s'aperçoit que ce n'est pas la visite qu'elle espérait. Tout semble croire que c'est un vol mais ce n'en n'ai pas un. L'homme, qui est rentré par effraction, voulait seulement récupérer un objet de valeur sentimental... Le quiproquo s'installe. Chaque moment, chaque tableau lui a apporté son lot de surprises et de rebondissements. L'utilisation des lumières, les bruitages et les ambiances musicales ont été importants à la transmission des émotions. Une scénographie signée Kamel Zayed a permis d'entretenir le facteur temps dans le spectacle où le présent et le passé s'accumulaient par moments et s'alternaient dans d'autres. Les mouvements servaient également à la mise en place de nouveaux décors, permettant au spectacle une forme actuelle avec des couleurs et des atmosphères qui ont rapproché les deux comédiennes au public. Une fin ouverte qui, manifestement, a rajouté à l'émotion du public, saisi par la trame de bout en bout. Dans ce spectacle, les mots peuvent choquer. Le raisonnement se fait plus profond, plus convaincant. L'artiste propose à un public averti un cadre général à la compréhension de la politique globale de notre monde. La pièce suscite une émotion universelle car elle pose avant tout la question bien plus large du comportement humain, ses médiocrités et ses petites lâchetés, et surtout le rapport à l'autre.




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