Entre le marteau et l'enclume

Paraît-il, le courant ne passe plus entre Raouaroua et Halilhodzic. Entre les deux hommes, les relations se sont détériorées. A tel point que l'un comme l'autre ne fait qu'à sa tête.La presse est unanime à dire qu'un froid s'est installé entre les deux et qu'il ne reste plus désormais que la participation au mondial qui empêche l'homme fort de notre football de se séparer de cet entraîneur, devenu encombrant à cause d'un orgueil démesuré et d'un attachement excessif à ses idées. En public, ils affichent un large sourire couplé d'un semblant d'entente alors qu'en sourdine, ils ne s'entendent plus. A quelques mois du mondial, ou de leur séparation, ils font en sorte que leurs relations s'enveniment encore plus car l'un comme l'autre s'accroche à ses idées et ne veut rien céder. Même pas pour éviter à l'équipe des retombées catastrophiques. Ils se regardent en chiens de faïence, prêts à bondir à tout moment. Le grand perdant de cet «affrontement» qui ne dit pas son nom est incontestablement l'équipe nationale, prise entre le marteau et l'enclume. Ecartelée entre l'entêtement de l'un et l'obstination de l'autre. Raouraoua a voulu jouer le Portugal mais Halilhodzic s'est catégoriquement opposé comme pour narguer son employeur. Et ce n'est là qu'un échantillon des différends qui opposent les deux hommes, décidés à découdre plutôt que de chercher l'intérêt de l'équipe nationale. Pour tout vous dire, si Raouraoua et Halilhodzic ne lâchent pas du lest, l'équipe nationale en payera le prix. Comment pensent-ils accéder au second tour dans un climat aussi délétère ' Un climat si détérioré, qu'espérer réaliser quelques trucs positifs au mondial, relèverait vraiment de l'utopie. Si les rapports entre les deux hommes ne s'améliorent pas d'ici les prochains jours, il faut dès maintenant se préparer à vivre un cauchemar au mondial car celui-ci est tout sauf de la rigolade et des chamailleries à la limite de la puérilité.