Algérie

Entre la vocation touristique de la wilaya et la dure réalité du terrain



«Nous serons une force économique de premier ordre si on daigne nous écouter.» L'affirmation vient des hôteliers de la wilaya de Boumerdès.Dans une région à vocation touristique, cette ambition et son affirmation ne sont pas dénuées de sens. Comme arguments économiques, Amar Chaouche, leur représentant et néanmoins nouveau président du bureau de wilaya, affilié, à la Fédération nationale des hôteliers algériens (FNHA) lance des chiffres.
«Nous versons au Trésor des communes mensuellement 1 milliard de centimes de taxes de séjours et 400 millions de centimes de TVA. Nous employons un millier de personnes en saison creuse.» Les hôteliers de Boumerdès se sont réunis au chef-lieu de la wilaya, pour, d'une part, renouveler leur confiance à leur président, Amar Chaouche et, d'autre part, recenser leurs difficultés. «Nos problèmes, certains administratifs, sont des entraves au développement du tourisme.»
Notre interlocuteur cite quelques-uns à titre illustratif. Il relève notamment le blocage, pour des raisons futiles, du permis de construire pour un investisseur alors que ce dernier avait obtenu le feu vert au guichet unique. Il trouve anormal que l'administration centrale impose l'installation d'un directeur, un second responsable de l'établissement même pour les hôtels de 40 chambres. Ce qui augmente les frais d'exploitation donc, du prix des prestations. Chaouche cite, en outre, les difficultés d'un centre de vacances de Corso qui a vu la commune imposer l'entrée aux clients de ce centre un parking payant.
Ce que l'on ne dit pas, ce sont les pressions que subissent des hôteliers de Boumerdès de la part de certains responsables ou des élus locaux pour leur soustraire de l'argent. Chaouche en est lui-même la victime au vu et au su de tout le monde à Boumerdès-ville. «Nous allons nous regrouper en bureau régional comprenant les wilayas de Boumerdés, Tizi-Ouzou et Bouira pour être une force utile en faveur du développement du tourisme et pour prendre en charge collectivement nos problèmes.»
Abachi L.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)