Algérie

Entre la mission de service public et le défi de la rentabilité Actualité : les autres articles



Entre la mission de service public et le défi de la rentabilité                                    Actualité : les autres articles
Prise en tenaille entre ses obligations de service public et ses ambitions d'entreprise économique, Algérie Poste (AP) peine à équilibrer ses comptes et à établir un plan de management efficient.
L'entreprise, qui a connu en l'espace de quelques années une valse de dirigeants, continue de vaciller sous le poids de ses dépenses et de sa masse salariale tout en espérant plus d'aide de la part des pouvoirs publics. Ceux-ci rallongent, depuis quelques années, la liste des missions dévolues à la poste sans réellement lui donner les moyens nécessaires ou compenser financièrement les pertes induites par les lourdes charges découlant de la mission de service universel qu'elle doit assumer, bon an mal an, sur tout le territoire national.
Dans le contrat de performance 2009-2013 signé par AP (qui a le statut d'EPIC) et le ministère de la Poste et des TIC, il est précisé que la poste «doit assumer une mission de service public tout en assurant sa pérennité dans un environnement concurrentiel». L'Etat fixe, dans le même document, le cadre «d'une organisation et d'une gouvernance de la poste fondée sur la recherche de l'efficience et la maîtrise de son équilibre économique».
En ce début 2013, AP est pourtant encore loin d'atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Les pouvoirs publics n'ont pas encore dégagé l'aide promise, par exemple, dans le cadre des «suggestions de pouvoir public».
Un programme pour lequel Algérie Poste a formulé des demandes financières précises et qui pourrait permettre à l'entreprise de dégager des bénéfices en se déchargeant des coûts du service universel, par exemple, ou de ceux de la confection des chèques postaux.
Dans cet environnement qui encore est loin de permettre à la poste d'intervenir en tant que réel acteur économique, le projet de création d'une banque postale, dont l'idée a été lancée il y a déjà quelques années, paraît difficile à réaliser à court terme. Si pour le directeur général de la poste, il y a d'abord un préalable juridique qu'il faut concrétiser pour lancer le projet, dans la pratique, le projet risque très certainement de prendre beaucoup de temps. Le problème étant d'abord d'achever le programme de modernisation qui vient d'être lancé et ensuite d'adapter les services de la poste à recevoir le métier de la banque, en plus des chèques postaux et du courrier. Un pari qui n'est pas gagné d'avance.


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