Algérie

Entre la maladie de Bouteflika et la présidentielle de 2019



Entre la maladie de Bouteflika et la présidentielle de 2019
Le retour d'Ahmed Ouyahia aux affaires continue de susciter des réactions de la part de personnalités politiques. Trois militants politiques, et pas des moindres, ont réagi à cette décision qui suscite des questionnements dans toute la société.Dans une longue contribution publiée sur sa page Facebook, l'ancien ministre du Commerce et secrétaire général du PRA (Parti du renouveau algérien), Nouredine Boukrouh, se pose de nouveau la question sur la véritable source du pouvoir dans le pays. «Bouteflika est malade d'on ne sait quoi ni jusqu'à quel degré, mais l'Algérie est malade de lui, de sa maladie physique, de sa maladie psychologique du pouvoir», juge Nouredine Boukrouh qui enfonce encore le chef de l'Etat.«Cet homme est une entrave à la formation d'un Etat de droit et à l'impulsion d'une politique saine pour bâtir une Algérie solide. Rien que ces derniers jours, il a provoqué une émeute au sommet de l'Etat, incité les ministres à la mutinerie et livré l'économie à de faux hommes d'affaires... lui ou son frère, peu importe.»Nouredine Boukrouh, qui alterne humour et allégories pour qualifier la nomination d'Ouyahia à la place de Tebboune, estime que «l'orage d'été qui a éclaté au sommet de l'Etat vient donc de connaître son épilogue, et cet épilogue inédit dans l'histoire de l'Algérie indépendante ouvre des brèches béantes devant un pays devenu un bateau ivre après sa prise par des corsaires au beau milieu du Triangle des Bermudes».De son côté, l'ancien premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a écrit, sur sa page Facebook, que l'épisode du passage de Abdelmadjid Tebboune à la tête du gouvernement et son limogeage malgré son allégeance au chef de l'Etat ont «bien révélé que le soutien du chef de l'Etat en convalescence prolongée n'est plus un gage de garantie dans un système politique constitué de factions, de groupes d'intérêt et de clans».«Rodé aux arcanes du pouvoir, Ahmed Ouyahia aura donc la tâche de ??remettre de l'ordre'' au sein du gouvernement en attendant de dégager une perspective qui unifie les clans et les milieux financiers pour l'horizon 2019», a ajouté le porte-parole de l'UDS (Union démocratique et sociale, non encore agréée).Un ancien dirigeant du FFS, Abdeselam Ali Rachedi, est allé dans le même sens. Il estime que le retour d'Ahmed Ouyahia aux affaires est lié à la crise économique que vit le pays. Le calcul de ceux qui ont fait appel à Ouyahia est simple : il sera un parfait fusible pour faire passer les mesures les plus impopulaires et baliser ainsi le terrain au futur successeur de Bouteflika. Lui espère sortir indemne de la tempête et se prévaloir de résultats acquis par le sang et les larmes et donc avoir une légitimité pour occuper la fonction.«L'autre clan espère qu'il sera emporté par la tempête et que l'on se débarrassera de lui une bonne fois pour toutes», a-t-il déclaré sur sa page Facebook.Ces réflexions rejoignent, en gros, celles des partis politiques et autres personnalités de l'opposition. Mais il semble que ces avis ne sont pas pris en compte par le pouvoir.


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