Algérie

Entre indifférence et devoir Jour d'élection à Alger


Entre indifférence et devoir                                    Jour d'élection à Alger
Les élections de 2012 pour le renouvellement des Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW) ont eu lieu dès le début de la matinée de ce jeudi 29 novembre. Un air de déjà vécu a été ressenti par plusieurs citoyens algérois qui se souviennent des élections de 2007 lors desquelles le mauvais temps n'était pas pour favoriser l'afflux des électeurs aux bureaux de vote. Cette fois encore, les conditions climatiques ne sont pas les seules responsables des résultats du vote ; le manque d'engouement des citoyens et leur perte de confiance en les politiques y sont pour beaucoup. Un micro-trottoir réalisé le jour du vote a montré que les citoyens, notamment les jeunes, sont partagés quant à leur participation ou non à ces élections.
Les élections de 2012 pour le renouvellement des Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW) ont eu lieu dès le début de la matinée de ce jeudi 29 novembre. Un air de déjà vécu a été ressenti par plusieurs citoyens algérois qui se souviennent des élections de 2007 lors desquelles le mauvais temps n'était pas pour favoriser l'afflux des électeurs aux bureaux de vote. Cette fois encore, les conditions climatiques ne sont pas les seules responsables des résultats du vote ; le manque d'engouement des citoyens et leur perte de confiance en les politiques y sont pour beaucoup. Un micro-trottoir réalisé le jour du vote a montré que les citoyens, notamment les jeunes, sont partagés quant à leur participation ou non à ces élections.
Il est vrai que l'ambiance enregistrée à Alger en cette journée décisive n'est pas différente des autres jours de week-ends. Les magasins étaient pour la plupart ouverts et les citoyens étaient beaucoup plus inéressés par faire leurs courses, profitant de cette journée "fériée", ou par se retrouver dans les cafés du coin avec les amis du quartier que de se rendre aux bureaux de vote.
Selon le radio-trottoir que nous avons réalisé, la jeune génération est totalement indifférente à ces élections APC et APW, pour lesquelles 52 partis politiques et 197 listes indépendantes ont tout fait depuis le début de la campagne pour gagner la sympathie des électeurs.
Mokhtar, un jeune âgé de 25 ans, au chômage, nous confie : «Comment peut-on oser parler de
vote ' C'est maintenant qu'ils se souviennent de notre existence ! Moi personnellement, personne n'est venu me poser la question pour savoir si je travaille ou pas. Si je vit bien. Si j'ai des projets d'avenir... Cela fait trois ans que j'ai décroché un diplôme en traduction, et jusqu'à ce jour, je peine à trouver un travail dans mon domaine. Alors, dites-moi, s'il vous plaît, comment voulez-vous que je m'intéresse au vote aujourd'hui '».
Imen, âgée de 30 ans, était presque du même avis : «Aller voter pour qui ' Pourquoi ' Y aura-t-il un changement ' Pour nous je ne pense pas. Mais pour ceux qui seront à l'APC et l'APW, certainement. Ils vont commencer d'abord par améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles et proches. Alors, non je ne voterai pas. Depuis que j'ai atteint l'âge de donner ma voix, je n'ai jamais mis les pieds dans un bureau de vote. Car pour moi, l'acte de voter ou pas est d'abord un droit et non une obligation.»
Cet aveu ne semble pas être partagé par tous les Algériens, surtout les personnes du troisième âge, à l'instar de Belgacem, âgé de 80 ans, ancien cadre : «Oui, évidemment que j'ai voté. D'ailleurs, depuis l'Indépendance, une seule fois j'ai pas voté ; c'était en 1990, et j'ai longuement regretté car le FIS a eu la majorité et cela en partie était de notre faute.»
Alors que 21 millions d'électeurs algériens sont appelés à aller voter massivement, la majorité des jeunes croient dur comme fer que rien n'y changera et ils ont montré, durant cette journée, une indifférence totale quant à cet événement.
Une attitude qui devra interpeler les femmes et les hommes politiques et qui devra les inquiéter, d'autant plus que la population algérienne est majoritairement jeune.
Aux alentours de 14 h, nous avons interrogé deux jeunes gens quant à l'intérêt qu'il portent aux élections. Assis à même l'escalier à l'intérieur d'un immeuble d'Alger-Centre, nous avons était étonné par la réponse de l'un d'eux qui nous déclare : «Non je n'ai pas encore voté. Je verrai plus tard. Tout dépendra de mon état d'âme !».
Nous lui demandons si jamais il prend part à ces élections à qui il allait donner sa voix, il nous répond : «Je choisirai le plus beau et celui qui inspire de la sympathie, vu que je ne connais aucun candidat !»
Il est vrai que l'ambiance enregistrée à Alger en cette journée décisive n'est pas différente des autres jours de week-ends. Les magasins étaient pour la plupart ouverts et les citoyens étaient beaucoup plus inéressés par faire leurs courses, profitant de cette journée "fériée", ou par se retrouver dans les cafés du coin avec les amis du quartier que de se rendre aux bureaux de vote.
Selon le radio-trottoir que nous avons réalisé, la jeune génération est totalement indifférente à ces élections APC et APW, pour lesquelles 52 partis politiques et 197 listes indépendantes ont tout fait depuis le début de la campagne pour gagner la sympathie des électeurs.
Mokhtar, un jeune âgé de 25 ans, au chômage, nous confie : «Comment peut-on oser parler de
vote ' C'est maintenant qu'ils se souviennent de notre existence ! Moi personnellement, personne n'est venu me poser la question pour savoir si je travaille ou pas. Si je vit bien. Si j'ai des projets d'avenir... Cela fait trois ans que j'ai décroché un diplôme en traduction, et jusqu'à ce jour, je peine à trouver un travail dans mon domaine. Alors, dites-moi, s'il vous plaît, comment voulez-vous que je m'intéresse au vote aujourd'hui '».
Imen, âgée de 30 ans, était presque du même avis : «Aller voter pour qui ' Pourquoi ' Y aura-t-il un changement ' Pour nous je ne pense pas. Mais pour ceux qui seront à l'APC et l'APW, certainement. Ils vont commencer d'abord par améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles et proches. Alors, non je ne voterai pas. Depuis que j'ai atteint l'âge de donner ma voix, je n'ai jamais mis les pieds dans un bureau de vote. Car pour moi, l'acte de voter ou pas est d'abord un droit et non une obligation.»
Cet aveu ne semble pas être partagé par tous les Algériens, surtout les personnes du troisième âge, à l'instar de Belgacem, âgé de 80 ans, ancien cadre : «Oui, évidemment que j'ai voté. D'ailleurs, depuis l'Indépendance, une seule fois j'ai pas voté ; c'était en 1990, et j'ai longuement regretté car le FIS a eu la majorité et cela en partie était de notre faute.»
Alors que 21 millions d'électeurs algériens sont appelés à aller voter massivement, la majorité des jeunes croient dur comme fer que rien n'y changera et ils ont montré, durant cette journée, une indifférence totale quant à cet événement.
Une attitude qui devra interpeler les femmes et les hommes politiques et qui devra les inquiéter, d'autant plus que la population algérienne est majoritairement jeune.
Aux alentours de 14 h, nous avons interrogé deux jeunes gens quant à l'intérêt qu'il portent aux élections. Assis à même l'escalier à l'intérieur d'un immeuble d'Alger-Centre, nous avons était étonné par la réponse de l'un d'eux qui nous déclare : «Non je n'ai pas encore voté. Je verrai plus tard. Tout dépendra de mon état d'âme !».
Nous lui demandons si jamais il prend part à ces élections à qui il allait donner sa voix, il nous répond : «Je choisirai le plus beau et celui qui inspire de la sympathie, vu que je ne connais aucun candidat !»
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)