Algérie

Entre fiction et... réalité, le grand écart ORGANISATION D'UNE CAN EN ALGERIE


Entre fiction et... réalité, le grand écart                                    ORGANISATION D'UNE CAN EN ALGERIE
L'Algérie accueillera, prochainement, deux rendez-vous sportifs, continentaux. Le championnat d'Afrique de football des U-20 (16/30 mars 2013) et celui des sélections nationales, cadettes de volleyball (20/30 janvier 2013), même s'il est vrai que cet honneur n'a échu à notre pays que suite au retrait du Burkina Faso, organisateur initial. C'est à l'honneur du pays, sauf que cela reste quand même deux compétitions minimes sur lesquelles il n'y a pas, en réalité, de réels dividendes à tirer. Cela n'en est que plus affligeant dès lors que, légitimement, n'importe quel Algérien qui tente une comparaison avec d'autres pays voit que, quels que soient les moyens ponctuels dont ils disposent, ne répugnent pas à tenter le challenge. Bien évidemment, les aréopages veillant à l'affectation de la compétition à un pays donné détiennent les informations à même de confirmer l'argumentaire du pays demandeur et, dans un continent plus ou moins chahuté en de nombreux endroits, l'Algérie demeure le pays le mieux indiqué. Mais, comme souligné précédemment, il n'y a, en réalité, aucun dividende à espérer de l'organisation d'une telle compétition, à moins que l'Algérie ne veuille, très franchement, jouer les bons samaritains. Ceci pour la simple raison que la compétition a de très fortes chances de passer inaperçue et rares, sinon peu, sont les spectateurs qui feront le déplacement aux stades pour y donner un semblant de vie. Il y a une vingtaine d'années, était organisé le Championnat d'Afrique des Nations, en Algérie, et le trophée remporté par la sélection nationale, algérienne. Ensuite, il n'y a plus rien eu et même s'il est clair que durant plus de dix années, l'instabilité politique ne permettait pas la réunion des conditions idoines d'accueil, que justifierait alors la réticence actuelle d'autant plus que le pays est plus que jamais stabilisé, économiquement solide, sportivement compétitif. Il n'y a nul besoin de trop gamberger pour la réponse, elle coule, en fait, de source. Le pays ne dispose pas de structures correspondant à un tel évènement, sinon rien ne peut expliquer l'inertie des hommes qui font partie de la Confédération africaine de football et dont nul n'ignore la capacité d'influence au sein des différents rouages de ladite institution sportive. Comme ils n'ont eu de cesse de «peser» sur les décisions de la CAF au profit de pays «frères», ils peuvent, aisément et plus encore, pour l'Algérie. Ce serait donc bel et bien l'absence de moyens d'accueil de la compétition, en l'occurrence des stades qui ne répondraient pas aux normes à plusieurs titres mais tout aussi l'inharmonie dans la répartition géographique des autres moyens d'accueil, à l'image des hôtels et, forcément, ceux (moyens) de récupération et convivialité dont la concentration sur le seul centre du pays pénalise le reste si ce n'est la majorité des populations et, ce, contrairement même aux principes de leur association au rendez-vous continental, souhaité par la Confédération africaine et la Fédération internationale de football. Notons que les images renvoyées par la télévision à la suite de la rencontre Algérie-Bosnie ne sont pas pour plaider pour la cause sportive, nationale et risquent de renvoyer aux calendes grecques la plus minimale des appréciations des juges de la ou des commissions ad-hoc en charge de la localisation périodique des compétitions continentales. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a affirmé, il y a quelques jours, qu'à partir de «tout de suite», il allait être question de doter chaque daïra d'un complexe sportif et les Algériens ne demandent qu'à voir. Quant aux pratiquants, ils peuvent toujours attendre et envisager d'ores et déjà leur reconversion de fin de carrière. Car d'ici, là, que d'eau aura coulé sous les ponts et que de désastres sportifs comme la dernière rencontre internationale qu'a abritée le complexe olympique Mohamed-Boudiaf vont venir «égayer» la monotonie des stades.
A. L.
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