Algérie

Entre facilitations et incitations à l'abandon Dispositifs d'aide à la création d'entreprises en Algérie



Entre facilitations et incitations à l'abandon Dispositifs d'aide à la création d'entreprises en Algérie
Après avoir été le principal entrepreneur pendant plus de 30 ans, force est de constater que l'Etat algérien a pris conscience du rôle fondamental des PME/PMI dans la conduite du développement économique et la création d'emplois, elles en sont d'ailleurs les principales actrices.
En effet, on assiste à une redéfinition du rôle de cet acteur qui apparaît de plus en plus comme un facilitateur et accompagnateur de l'initiative privée, ce dernier étant appelé à prendre le relais par le biais de la création d'entreprises. Du moment où on ne naît pas entrepreneurs, nul n'est génétiquement programmé pour l'être, l'entrepreneuriat est au contraire un mode de comportement, une attitude qui peut être encouragée. Dans cette perspective, les pouvoirs publics ont mis en place des organes, en l'occurrence l'Agence nationale du soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) et la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) et bien d'autres, ainsi que des dispositifs d'aide à la création d'entreprises, destinés à promouvoir l'initiative individuelle et à stimuler l'entrepreneuriat. On parle alors d'aides financières, d'exonérations fiscales et autres. Désormais, le mot d'ordre en Algérie est bien «small is beautiful».
Il est vrai que durant ces dernières années, nombreux sont les entrepreneurs ayant sollicité les dispositifs d'aide mis en place d'où le développement remarquable qu'a connu la création d'entreprises. Pour preuve, selon les chiffres communiqués dernièrement sur une chaîne de la Radio nationale par Ali Zaânoune, directeur central des prestations de la CNAC, les deux dispositifs (CNAC et ANSEJ) ont conduit à la création de plus de 100 000 microentreprises. En termes de chiffres également et pour l'année 2012, Mohamed Tahar Chalal, directeur de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) nous fait part de la création de plus de 600 000 postes d'emploi au niveau national, dont 262 000 postes créés par le biais de la CNAC, en se référant aux déclarations de son DG.
Par ailleurs, si l'on se réfère au rapport «Doing Business» de la Banque mondiale pour l'année 2013, destiné à comparer le climat des affaires, l'Algérie perd 2 places par rapport à l'année 2012, elle se positionne ainsi à la 152e place au classement sur les 185 pays étudiés, loin derrière ses voisins dont notamment le Maroc qui se classe à la 97e place et la Tunisie qui vient au 50e rang. Ce classement prend en considération un certain nombre d'indicateurs dont «Starting a business : créer une entreprise» pour lequel l'Algérie décroche la 156e place avec un délai de création de 26 jours minimum et un apport initial de 100 000 DA.
Ce double constat nous amène à nous interroger d'une part sur les difficultés rencontrées par les entrepreneurs lors de la phase de création de leur entreprise. D'autre part, concernant les dispositifs d'aide qui stimulent la création d'entreprises chez les Algériens, on se demande si cela ne relève pas d'une stratégie de capture des avantages qui découlent des dispositifs d'aide. Autrement dit ces dispositifs suscitent-ils l'esprit d'entreprendre ou l'opportunisme '
Afin de répondre à ce questionnement et gagner en pertinence, nous nous sommes rapprochés d'un certain nombre d'entrepreneurs pour ne pas dire chefs d'entreprise, car certains sont encore en phase de création de leur entreprise, et ce, afin d'avoir un aperçu sur leurs motivations, ainsi que les difficultés majeures qu'ils ont rencontrées chacun à son niveau. Nous les avons rencontrés au niveau du Palais des expositions (Safex) à l'occasion de la 3e édition du Salon de l'emploi, le «Salem 2013», ayant pour but de vulgariser davantage les dispositifs de création d'entreprises.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)