Aujourd'hui, la bande de Ghaza est prise en « otage » par l'ennemi sioniste et égyptien. Après les 51 jours de folie destructrice et assassine, et une courte période où ils ont laissé les Ghazaouis respirer, les deux camps ont décidé de nouveau de leur couper l'air en fermant les trois seuls postes frontières reliant Ghaza au reste du monde.D'après les données des Nations unies, 100 000 logements ont été détruits ou endommagés, laissant 600 000 Palestiniens - soit près d'un Ghazaoui sur trois - sans domicile ou en pleine détresse humanitaire. Les routes, les écoles et la centrale électrique alimentant les systèmes d'adduction et d'épuration d'eau sont en ruines. L'hiver approche, froid et humide. L'agence Oxfam déclare qu'au rythme actuel d'avancement des travaux, il faudra 50 années pour reconstruire Ghaza. La raison de ce retard, comme toujours... ce sont les « impératifs de sécurité » d'Israël. Ghaza peut être reconstruite, mais uniquement selon les spécifications précises posées par les autorités israéliennes : les ruelles qui ont aidé la résistance palestinienne dans ses embuscades doivent disparaître. A leur place on construira des rues suffisamment larges pour permettre aux blindés israéliens d'y patrouiller. Bref, les besoins humani-taires des Palestiniens aussi bien que leur droit de résister à leur oppresseur, reconnu en droit international, vont être sacrifiés pour satisfaire le désir d'Israël de renforcer plus efficacement son occupation. L'accord du Caire a été largement salué, alors que les conditions de la reconstruction de Ghaza n'ont été que vaguement rendues publiques. Mais certains participants indignés ont fait fuiter les détails. Un analyste israélien a comparé la solution proposée à la transformation d'une prison du tiers monde en une installation carcérale moderne surdimensionnée, à l'américaine. L'extérieur plus civilisé ne fera que dissimuler son but réel : non pas améliorer la vie des résidents palestiniens, mais offrir davantage de sécurité aux gardiens israéliens. L'accord transfère le contrôle symbolique des frontières de Ghaza et l'apport de matériaux de construction à l'Autorité palestinienne et à l'ONU afin de contourner et d'affaiblir le Hamas. Les contrôleurs - et les décideurs véritables - seront les Israéliens. Par exemple, ils auront un droit de veto contre les fournisseurs de quantités importantes de ciment nécessaires. Cela veut dire qu'une grosse partie de l'argent des donateurs tombera dans l'escarcelle des cimentiers et des intermédiaires israéliens. Le New York Times a exprimé sa préoc-cupation : a quoi bon collecter et dépenser des millions de dollars... pour reconstruire la bande de Ghaza, juste pour qu'elle soit détruite à la prochaine guerre '... Touchante « préoccupa-sion » du Jew York Times qui est évidemment bien placé pour connaître la réponse à cette question faussement ingénue. Elle figure (en partie) dans l'avant-dernier paragraphe de la citation. La logique de toute guerre et de toute reconstruction réside dans les profits astronomiques qu'offrent ces deux « indus-tries ». La guerre qui permet de se remplir les poches permet la reconstruction qui permet de se remplir les poches qui permet la guerre, etc.
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Posté Le : 10/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : C A
Source : www.lnr-dz.com