Entre désaccord sur le plafonnement et optimisme des ministres

La réunion des pays membres de l'Opep, jeudi à Vienne, est vouée à l'échec. Les ministres de l'Energie des pays concernés ne se sont pas mis d'accord sur un plafonnement de la production. En même temps, les participants se sont montrés optimistes quant à la situation actuelle du marché pétrolier.Réunis jeudi dans la capitale autrichienne, les ministres du Pétrole des pays membres de l'Opep n'ont pas tranché pour le plafonnement de la production, la solution la plus demandée pour stabiliser le marché pétrolier suite à la chute drastique des prix après un fort déséquilibre entre l'offre et la demande. Néanmoins, les participants ont affiché leur optimisme sur la reprise des cours du pétrole alors que plusieurs producteurs ont accueilli favorablement le retour à un système de quotas de production.Selon eux, les cours du brut vont continuer à remonter, dans le second semestre de l'année en cours, laissant penser que l'organisation devrait opter plus que jamais pour le statut quo. Pour sa part, le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a indiqué à la presse, peu avant la réunion, souhaiter «une Opep forte avec un plafond et des quotas, le but était de réaménager la production et de contribuer à la stabilité du marché».Dans ce sens, le ministre iranien du Pétrole a déclaré que l'instauration d'un plafond de production ne serait «d'aucun bénéfice pour Téhéran ni pour les autres membres de l'Opep», précisant qu'il était davantage favorable au rétablissement de l'ancien système des quotas par pays. Cette alternative est très valide, selon Del Pino qui a proposé jeudi un système «qui consiste à attribuer à chaque pays une fourchette de production, dans les limites d'un maximum et d'un minimum».Le délégué de l'Equateur à l'Opep, Wilson Pastor, a également soutenu l'idée d'un retour au système des quotas. «En cela, nous sommes d'accord avec l'Iran. Mais je ne sais pas si les conditions sont réunies pour arriver à ce résultat» aujourd'hui, a-t-il dit. Le nouveau ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, qui s'exprimait pour la première fois à Vienne, a indiqué pour sa part que «tout le monde est très satisfait de l'état du marché qui est en train de se rééquilibrer à l'heure où nous parlons».Il a précisé que «la demande est extrêmement bien portante et robuste. L'offre non Opep décline. Les prix vont répondre au rééquilibre du marché». L'organisation dans son ensemble, formée de 13 pays qui produisent environ un tiers du brut mondial, a pompé quelque 32,3 mb/j au premier trimestre 2016, tandis que la production saoudienne a atteint à elle seule 10,13 mb/j de janvier à avril (+3,5% sur un an).La réunion des pays membres de l'Opep, jeudi à Vienne, a été marquée par la nomination à l'unanimité d'un nouveau secrétaire général, il s'agit du Nigérien Mohamed Barkindo. Ils étaient trois candidats concurrents en lice pour ce poste, en plus du Nigérien élu, le Vénézuélien Ali Rodriguez Araque et l'Indonésien Mahendra Siregar.