Les performances des athlètes algériens durant l'année 2018 ont valu certaines satisfactions mais aussi des déceptions, notamment dans les disciplines collectives où les clubs et sélections nationales ont échoué à décrocher le moindre trophée au double plan continental et régional.Lors d'une année marquée par le déroulement des Jeux méditerranéens (JM-2018) à Tarragone (Espagne), des Jeux africains de la jeunesse (JAJ-2018) à Alger, ou encore des championnats d'Afrique de handball masculin et féminin, les athlètes algériens ont livré des prestations mi-figue, mi-raisin. Il y a eu ainsi les coups d'éclat du nageur Oussama Sahnoune (double médaillé aux JM-2018 et 4 fois champion arabe), des karatékas Hocine Daïkhi (médaillé d'or aux JM-2018) et Lamya Matoub (médaillée de bronze aux Mondiaux), du hurdleur Abdelmalik Lahoulou (champion d'Afrique du 400m haies avec un nouveau record national), ainsi que du lutteur Adem Boudjemline, champion d'Afrique à Port-Harcourt (Nigeria) et médaillé d'argent aux JM-2018.
Cette année a également été marquée par les premières médailles de l'Algérie aux Jeux Olympiques de la jeunesse (JOJ) à Buenos Aires (Argentine), grâce au lutteur Fateh Benferdjallah (80 kg), aux athlètes Mohamed-Ali Gouaned (800 m) et Loubna Benhadja (400 m/haies) ainsi qu'aux boxeurs Farid Douibi (75 kg) et Mohamed-Amine Hacid (91 kg), ou encore par les titres mondiaux en cross-country d'El-Hocine Zourkane (sport universitaire) et Oussama Cherrad (sport scolaire). Aux JM-2018, l'Algérie, 15e au classement général avec un total de 13 médailles dont deux en or, n'a pas su rééditer les résultats réalisés lors de la précédente édition en Turquie (26 médailles : 9 or, 2 argent et 15 bronze), enregistrant un net recul par rapport aux autres pays du bassin méditerranéen, à l'image du Maroc, huitième (10 or) et de la Tunisie, dixième (6 or). Mais ces joutes ont permis, entre autres, l'émergence de l'équipe nationale de luttes associées qui s'est distinguée avec deux médailles d'argent obtenues grâce à Bachir Sidazara (87 kg) et Adem Boudjemline (97 kg), confirmant ainsi la progression de cette discipline.
Sports individuels : karaté OK, judo K.-O.
Autre discipline en pleine progression, le karaté-do, dont les athlètes ont réussi des performances notables lors de l'année 2018, à commencer par la médaille de bronze de la championne d'Afrique Lamya Matoub aux Mondiaux en kumité (-68 kg) et celle en or de Daïkhi (+84 kg) aux JM-2018, auxquelles s'ajoute la deuxième place de la sélection nationale juniors au Championnat d'Afrique avec une moisson de 15 médailles (7 or, 1 argent, 7 bronze). A l'opposé de la lutte et du karaté, le judo, une discipline traditionnellement pourvoyeuse de médailles sur la scène internationale, n'a pas réussi à s'illustrer en 2018, enregistrant des résultats en net recul en comparaison des dernières saisons.
Ainsi, la sélection algérienne seniors (messieurs et dames), qui peine à se rajeunir, a laissé filer le titre continental au profit de la Tunisie, terminant à la deuxième place du classement général des championnats d'Afrique avec un total de 16 médailles (4 or, 3 argent et 9 bronze) et qualifiant seulement deux athlètes, Fethi Nourine (-73 kg) et Lyès Bouyacoub (-100 kg) aux Mondiaux-2018 disputés à Bakou.
L'athlétisme algérien, lui, a soufflé le chaud et le froid. L'Algérie, qui a pris part aux Championnats d'Afrique disputés à Asaba (Nigeria) avec 14 éléments, a remporté 3 médailles par des athlètes qui se préparent à l'étranger, à savoir Larbi Bourrada (or - décathlon), Abdelmalik Lahoulou (or - 400 m haies) et Mohamed-Yasser Tahar Triki (bronze - triple saut). La discipline a réalisé aussi deux breloques aux JM de Tarragone (1 argent et 1 bronze) et deux autres en argent aux JOJ de Buenos Aires.
Sports collectifs : une année à oublier
Pour les sports collectifs de «main» (basket, handball et volley), 2018 est à mettre aux oubliettes, tant les clubs et les différentes sélections nationales engagés dans les diverses compétitions inscrites au calendrier de l'année ont réalisé de piètres prestations, confirmant la nette régression de ces trois disciplines, pourtant habituées par le passé à faire bonne figure dans les compétitions internationales. En handball, la sélection nationale masculine a enregistré sa pire participation à une CAN, lors de l'édition disputée au Gabon, terminant 6e et ratant la qualification au Mondial pour la deuxième fois consécutive. Même son de cloche pour les dames qui, après plus de deux ans d'hibernation, ont terminé à la 8e place de la CAN disputée au Congo sur 10 pays participants.
En basket-ball, le Cinq national, absent des compétitions continentales depuis l'Afrobasket-2015, est parvenu à se hisser en finale du Championnat arabe des nations qui a regroupé seulement 5 pays, en l'absence des grands ténors comme la Tunisie, le Maroc et le Liban. L'Algérie s'est inclinée en finale face à l'Arabie saoudite 85 à 81. En volley-ball, la sélection nationale masculine a terminé au pied du podium (4e) du Championnat arabe remporté par l'Egypte. Le tournoi disputé au Caire avait regroupé 7 pays. Dans les compétitions de clubs, la meilleure performance reste celle des handballeurs du GS Pétroliers qui ont pris la 3e place du championnat d'Afrique, après 8 années d'absence sur la scène continentale, sans oublier la demi-finale de Ligue des champions perdue par les footballeurs de l'ES Sétif face à Al-Ahly du Caire.
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Posté Le : 01/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R S
Source : www.lnr-dz.com