Entre craintes et contraintes

Le réveillon du Nouvel An approche à grand pas. Intervenant en plein pandémie de la Covid-19, le passage à la nouvelle année sera tout de même célébré par beaucoup d'irréductibles fêtards.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - L'année 2020 a été difficile pour tous. Dans les esprits, elle aura été la «pire année» du 21e siècle. Arrivée depuis maintenant près d'un an, la pandémie de nouveau coronavirus a chamboulé le quotidien de tout le monde. Elle n'a rien épargné. Même les fêtes de l'Aïd et autres occasions religieuses ont été affectées. En empêchant les festivités du nouvel an et les retrouvailles familiales, le Sars-CoV-2, virus responsable de Covid-19, aura perturbé l'année 2020 jusqu'au bout.
En effet, le réveillon du Nouvel An sera cette fois ci, exceptionnel. Face à la crise sanitaire et aux restrictions, notamment l'interdiction des rassemblements et le couvre-feu, les Algériens vont devoir s'adapter. Mais comment vont-ils fêter l'arrivée de la nouvelle année ' Et que prévoient-ils pour marquer le passage à 2021 sans prendre le risque de contamination '
S'annonçant très discret, le réveillon de cette année ne sera pas pour autant abandonné. Si la plupart des Algériens optent pour une célébration en mode confinement, d'autres ne vont pas ménager d'efforts pour faire la fête.
Habituée à passer les fêtes de fin d'année en Europe, Lynda ne pourra perpétrer sa tradition cette année. Le virus de la Covid-19 circule toujours et les vols à l'international restent suspendus depuis mars dernier. «J'espérai que ce virus se dissipe et nous laisse, enfin, reprendre le rythme de notre vie. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Tous mes projets ont été reportés à commencer par mes vacances d'été jusqu'à ma traditionnelle virée en Europe pour passer les fêtes de fin d'année», déplore-t-elle. Cette trentenaire se contentera d'un diner restreint en famille. «On n'a pas le choix ! L'essentiel, c'est d'être en bonne santé et de passer d'agréables moments avec les gens qu'on aime», ajoute-t-elle.
Les fêtards du Nouvel An qui programment chaque année une soirée dans les hôtels huppés et les restaurants gastronomiques eux aussi, voient leurs projets remis en cause. Crise sanitaire oblige, ces lieux de réception et de cérémonie sont fermés. La plupart de ces habitués se rabattent donc sur l'organisation, en petits groupes, pour fêter l'arrivée du Nouvel An dans une certaine discrétion. Un petit repas symbolique remplacera les festins habituels. Toujours est-il, trouver un équilibre entre les retrouvailles avec les proches et les amis, et le respect des mesures sanitaires reste une «mission» presque impossible.
Afin de pouvoir profiter des copieux menus préparés pour l'occasion, les masques tomberont, alors que ces rassemblements dans des espaces clos et non aérés, ne restent pas sans conséquences. Il se pourrait que des cas de contaminations au nouveau coronavirus pousseront un pic de «fièvre».
Quant aux adeptes des voyages organisés dans le grand sud, eux par contre, ont l'embarras du choix. Certaines agences de voyages ont commencé depuis quelques temps déjà, à proposer des séjours dans le désert enchanteur de l'Algérie. Un large et varié programme leur est proposé dans le but de marquer le passage à l'an 2021. Entre circuit, visites guidées des lieux, et mechoui préparé à la belle étoile, ces vacanciers auront la chance de réveillonner.
Ry. N.