Algérie

Entre conviction et contraintes IDIR KAMEL, ENTREPRENEUR


Il construit depuis plus de 12 ans. Il construit avec passion et compte construire encore et toujours. Lui, c'est Idir Kamel, entrepreneur convaincu que nous avons rencontré à la 10e édition du Salon international des travaux publics à Alger.
Il a créé son entreprise personnelle, Entreprise de travaux de bâtiments publics et hydraulique tout corps d'etat (Etbph/TCE) au début de l'an 2000 dans la wilaya de Tizi Ouzou et qui exerce actuellement dans la wilaya de Boumerdès.
Agé de 43 ans, il fait du métier de l'entrepreneur sa raison d'être. «Après 12 ans d'expérience dans le domaine, je ne peux pas m'en passer. C'est comme un vaccin», dit-il pour illustrer sa relation avec son travail.
De ce fait, cet entrepreneur travaille pour le développement de son entreprise qu'il compte transformer en Sarl. «J'ai des projets de partenariat avec les Espagnols. C'est pourquoi je suis en train de créer une Sarl», explique-t-il. L'entreprise de bâtiment de Kamel Idir, qui veut aussi créer une promotion immobilière a, à son actif, plusieurs projets réalisés depuis sa création et il veut en réaliser d'autres.
La construction c'est aussi créer des emplois et absorber le chômage. L'entreprise de Kamel Idir emploie entre 50 et 70 travailleurs permanents, en plus des travailleurs occasionnels.
Par les temps qui courent, être entrepreneur notamment dans la région de Kabylie, comporte des risques et non des moindres en raison du climat d'insécurité qui y prévaut. Kamel n'ignore pas cette donne qui fait des entrepreneurs la cible privilégiée des réseaux du banditisme. Les kidnappings suivis de demandes de rançon sont devenus, en effet, un «commerce» juteux et très rentable pour ces réseaux criminels. «L'insécurité est un problème sérieux pour nous les entrepreneurs. On n'est jamais à l'aise mais on n'a pas le choix», affirme-t-il.
Ces derniers temps, il ne se passe pas un jour sans qu'un cas de kidnapping ne soit signalé dans cette région. Conscients de cette situation, les entrepreneurs prennent toutes les précautions pour ne pas tomber entre les mains de potentiels ravisseurs «On doit choisir l'heure de sortie, l'heure de rentrée, la route qu'il faut prendre pour aller aux chantiers...etc.», atteste Kamel Idir. Mais, les entrepreneurs de la région ne se laissent pas décourager.
Mieux, «on vit ça comme une sorte de défi», lance M. Idir. Ce dernier se plaint également de la bureaucratie et du Code des marchés publics qui donne, selon lui, plus de chances à certaines entreprises au détriment d'autres dans l'accès aux marchés.
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