Algérie

Entre Bach et Mozart, le malouf...



Entre Bach et Mozart, le malouf...
Mozart, Haydn, Bach, Brahms, Beethoven, Bartok et la nouba zidane étaient «les invités» d'une belle soirée musicale à Batna.BatnaDe notre envoyé spécialAhmed Wahbi aux côtés de Joseph Haydn. Mozart, pas loin de Brahms. Avec un concert divisé en deux ensembles, vents et cordes, l'Institut régional de formation musicale d'Oran a présenté, mardi soir au théâtre régional de Batna, au public des 2es Journées nationales de musique classique, un programme plutôt bien conçu par les enseignants Abdelkrim Nebal et Kheïra Benhaoua : La Sonate n° 15, La petite musique de nuit, de Mozart, La danse hongroise n°5, de Johannes Brahms, des pièces de Bela Bartok... La musique oranaise n'était pas en reste avec la reprise instrumentale de Chahlet Laayoun, d'Ahmed Wahbi et de Abdelkader ya Boualem dans le genre raï. Avec un soutien bien wahrani de cuivres et de percussions, Abdelkader ya Boualem, que Khaled a rendue célèbre dans le monde, a fait réagir le jeune public. Il le fallait bien !L'orchestre d'Oran n'a pas oublié la musique classique algérienne avec l'interprétation d'un derdj de la nouba mezmoum. L'orchestre de l'Institut régional de formation musicale de Annaba a, pour sa part, préféré puiser dans le patrimoine baroque avec un clin d''il à Bach et sa Bourrée dans laquelle le compositeur allemand célébrait une danse française. Muni d'une clarinette, le jeune Billel Bouletif de Annaba a émerveillé le public avec son interprétation, avec l'orchestre, d'un extrait de La danse hongroise, de Brahms et de la chanson Can you feel the love tonight, d'Elton John. «Je sais que par le passé la clarinette était très présente dans les concertos.Beethoven et Mozart faisaient appel à cet instrument dans leurs compositions. Mozart avait présenté ?'ses excuses à la clarinette en composant un concerto (le K622, ndlr). Un concerto entré dans l'histoire. Je pense qu'il faut être d'abord musicien dans sa tête avant de l'être dans la vraie vie», a souligné Billel Bouletif, grand admirateur de Mozart et de Bach. Billel veut faire carrière dans la musique et semble décidé à réussir. L'association Chelia de Batna a, pour sa part, choisi d'interroger l'héritage Sana'a et la musique savante qu'il évoque. Elle a repris un morceau en mode bayati de l'Egyptien Brahim Al Aryane et un autre, plus spirituel, du Turc Jamil Beck Tambouri. «A l'origine, nous sommes un groupe de variétés qui accompagne souvent le chanteur Youcef Boukhentech. Notre dernier concert avec lui remonte à décembre 2013 à Tamanrasset», a précisé le compositeur Abdelmadjid Amamra, leader de l'association Chelia.Fidèle à la tradition, l'Institut régional de formation musicale de Constantine a présenté du malouf avec une touchia et des inqlabate en mode zidane, dont le savoureux Hosn el habib, et des khlasat. «Nous avons ouvert une classe spéciale pour le malouf au sein de l'Institut où la musique classique est enseignée. Nous transmettons aux élèves ce que nous avons appris avec nos chioukh à Constantine. Nous voulons revivifier le patrimoine musical de la ville. D'ailleurs, nous travaillons sur un projet de fusion entre le malouf et la musique classique européenne. Un projet qui sera prêt pour les festivités de Constantine, capitale de la culture arabe 2015.Cette fusion est possible. Il suffit d'introduire certains instruments tels que le violoncelle, la contrebasse, la clarinette, le saxo», a souligné Youcef Bouksiba, chanteur et enseignant de violon à l'IRFM Constantine. Sur le modèle de Rondo Veneziano, le groupe de l'Institut régional de formation musicale de Biskra a repris L'hiver de Vivaldi, Nocturne du duo irlando-norvégien Secret garden, et une aria de Bach. «Notre but est de présenter au public de la musique classique d'une manière contemporaine. J'ai condensé les instruments tels que la guitare électrique ou la basse dans une composition électronique sur micro-ordinateur. Celle-ci accompagne la musique vivante jouée sur scène», a précisé Walid Merabet, enseignant de violon à l'Institut de Biskra. A noter enfin que l'Institut régional de formation musicale de Batna a abrité, mardi après-midi, une table ronde sur l'enseignement de la musique et les débouchés professionnels pour les musiciens formés au niveau des instituts régionaux.




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