Entre anarchie et contrefaçon

La foire commerciale, qui a ouvert ses portes le 27 décembre dernier et devrait s'achever le 10 du mois en cours, au niveau du stade Rabah-Bitat de Bouira, est un véritable fiasco. Les visiteurs sont pris d'assaut par une bande de "raquetteurs" faisant office de gardiens de parking. Mieux encore, ces prétendus gardiens, enrôlés par les organisateurs, sont, selon des sources fiables, des repris de justice pour la plupart, qui auraient été imposés par les services de l'APC pour éviter d'éventuels troubles.Malgré cela, on enregistre au quotidien des vols et des agressions à travers les différents stands. Il y a lieu de signaler que l'attribution par l'APC de cette foire à une société d'exposition a fait grand bruit à Bouira.Le 10 décembre dernier, M. Abbas Belhadj, responsable d'une entreprise spécialisée dans l'événementiel, avait observé une grève de la faim pour dénoncer "le rejet infondé et injustifié" du P/APC de Bouira de ses demandes pour l'organisation de cette foire. Par ailleurs, les produits exposés, proposés à des prix imbattables, sont de piètre facture. Et pour cause, ils sont pour la majorité des produits de contrefaçon. Ainsi, même si les clients n'y prêtent pas attention, beaucoup de ces produits sont de qualité visiblement douteuse. "Je suis venue par curiosité, mais j'espérais quand même faire quelques trouvailles intéressantes, notamment avec les exposants étrangers, mais arrivée sur les lieux, j'ai vite déchanté", expliquera Hakima, une femme au foyer. Et d'ajouter : "De la contrefaçon, il n'y en a que cela. Des sacs à main, des vêtements et des accessoires de mode, de la quantité incroyable de bijoux bas de gamme et aussi de produits locaux, comme la literie par exemple, dont le mauvais goût est accentué par la qualité médiocre des textiles synthétiques utilisés", a-t-elle regretté.R. B.