Algérie

Entre acquis et attentes



Entre acquis et attentes
La presse en ligne commence à faire son irruption progressive, et le bouleversement ne faisant que commencer, certains quotidiens nationaux prévoyant les conséquences incontournables, ont entrepris, déjà, des initiatives dans ce contexte (presse numérique, à l'image d'El Watan, Liberté et El-Khabar) en vue de l'inévitable redéploiement à venir.Car les conditionnements des environnements socioculturels diffèrent grandement, et la presse sur papier a encore de beaux jours devant elle en Algérie et en Afrique, en général pour ne parler que de ces zones géographiques où les possibilités d'une numérisation de la presse (et du livre) ne pourrait être au diapason du rythme d'évolution des pays occidentaux pour des motifs connus (généralisation des moyens sophistiqués et parallèlement le rapport correspondant de l'évolution culturalo-éducative environnementale portée à un haut degré de consommation médiatique régulière, etc.) Evidemment, cette perspective des journaux en ligne nationaux ou provinciaux, est en cours, s'attelant d'ores et déjà de faire face au déclin du support papier, en créant notamment des sites web originaux proposés comme supports publicitaires et médiatiques de plus en plus prisés par les nouveaux publics de plus en plus familiarisés par les achats en ligne, les commandes et services en ligne, etc., et les téléchargements sur les cellulaires GPS, 3G+, etc. Quoique d'une manière générale, il semble quasi certain qu'il subsisterait toujours une complémentarité entre le papier et le web. Et malgré que certains titres soient allés plus loin en abandonnant carrément le support papier et en optant pour le support Ipad de l'internet, l'initiative de ces groupes et entreprises qui ont décidé de combiner leurs efforts en lançant une plateforme numérique commune de la presse régionale sur Ipad ne pourraient jamais éclipser totalement le support papier. Ce qui a fait dire à des observateurs des medias français que la galaxie Marconi s'appuie sur celle de Gutenberg pour se valoriser et vice-versa (exemple les journaux vantant telles prouesses informatiques et les sites web ou télés numériques faisant la promotion de tels livres ou contribuant à la propagation de tels articles de presse qui commentent telles émissions ou tels contenus de réseaux web, Twitter, etc.) Le chemin qui reste à parcourir Au vu de ce qui a été fait, on peut dire que beaucoup de chemin a été parcouru par la jeune presse algérienne écrite postindépendance, le plus dur étant passé, comme l'estime le professeur Brahim Brahimi. (Cf Le pouvoir la presse et les intellectuels en Algérie, Brahim Brahimi, éd. L'Harmattan, Paris 1990, p, 29-32-35 et 38). Mais il reste également beaucoup à faire dans la perspective de la consolidation des chers acquis et notamment de la liberté d'expression de plus en plus menacée aujourd'hui, en Algérie, témoin en sont les divers procès intentés aux journalistes algériens, d'autres en cours qui ne sont pas sans ternir l'image du pays à l'extérieur. Certes les journaux et gens de la corporation de presse algérienne ne sont pas exempts de fautes, mais ils sont pour leur plupart intensément animés d'un puissant idéal démocratique qui se voient mal ?uvrer en se conformant au moule du «politiquement correct», au risque de susciter de temps à autre, ces incontournables conflits périodiques «presse- institutions représentatives du pouvoir, presse, personnalités politiques», etc. Quand on se veut s'acquitter honorablement de sa tâche suivant la constante pratique journalistique universellement admise et tolérée dans toutes les contrées du globe, dont certains pays émergents du «Tiers-monde» qui se déclarent résolument pour le respect de la liberté d'expression, tels que l'Afrique du Sud, le Nigeria, le Sénégal, le Mexique, le Liban, l'Argentine, la Malaisie, etc. A plus forte raison quand cela est consacré par la législation en vigueur, mais qui nécessiterait peut-être une actualisation pour une reconsidération des droits et devoirs des gens de la corporation plus que jamais appelés à défendre et promouvoir leurs droits et leurs acquis. Et comment ne peuvent-ils pas être inquiets pour le devenir de leur profession ces journalistes qui ont vu différents avant-projets de lois sur l'information dont ceux considérés comme étant un véritable «code pénal bis». Et à propos de ces lois sur l'information chez nous, relevons ce qu'évoque le Dr Ammar Belhimer dans une de ses contributions sur la presse nationale, mentionnant que durant une période charnière quatre différents avant-projets ont vu le jour : «Le premier dont l'ambition était de toucher à tous les points était l'?uvre d'une commission nationale préparatoire à laquelle étaient associés des journalistes élus parmi leurs pairs». Concernant le second, il a été élaboré par une cellule de réformes animée par Hadj Nacer, sous l'autorité de Mouloud Hamrouche, SG de la présidence à l'époque, avant- projet qui «a été soumis à une délégation du Mouvement des journalistes. Plus concis que le premier, le texte de la présidence n'avait pas pour ambition de réglementer la sphère des médias. Prônant une philosophie et une démarche libérales, il se limitait à lever les interdits pesant jusque- là sur les libertés de presse et d'édition». Le troisième avant-projet, poursuit l'universitaire ? journaliste, émanait quant à lui du gouvernement Merbah : «C'était un document à forte connotation réglementaire qui n'envisageait à aucun moment l'ouverture du champ médiatique. Le quatrième projet était issu des journalistes eux-mêmes, suite à une houleuse et mémorable assemblée générale tenue un soir de Ramadhan à la salle ex-ABC.»




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