Algérie

Entre 30 et 80 % des douleurs ne sont pas soulagées en Algérie



Entre 30 et 80 % des douleurs ne sont pas soulagées en Algérie
Le président de la société algérienne d'étude et de traitement de la douleur, Pr Brahim Griane a affirmé mercredi à Alger qu'entre 30 et 80 % des douleurs ne sont pas soulagées en Algérie.

A cet égard, le professeur Griane, également chef de service du traitement de la douleur au Centre Pierre et Marie Curie de lutte contre le cancer (CPMC) a indiqué, lors d'un colloque sur la douleur et les inflammations, qu'"en dépit des efforts déployés par le corps médical, la douleur est sous-évaluée", appelant à "davantage de formation et de sensibilisation dans ce domaine". La présidente de la Fédération algérienne de rhumatisme, le Pr Aicha Laadjouz Rezig a pour sa part souligné que la douleur constituait le principal motif de consultation d'un médecin pour 60% des patients souffrant de polyarthrite et 70% des personnes atteintes de rhumatisme aigu. Le Pr Rezig, également chef de service de rhumatologie au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Ben Aknoun a cité plusieurs types de douleurs aiguës et chroniques, qualifiant la première forme de douleur "de forte et d'éprouvante", et la deuxième forme d'"handicapante" pour le patient et peut mener à la dépression nerveuse chez la majorité des personnes malades".
Elle a également évoqué la douleur qui touche les articulations et la colonne vertébrale, qui est facile à détecter, ainsi que d'autres douleurs qu'elle a qualifiées de "secondaires" et qui sont dues à différentes maladies, citant le mal de dos qui est souvent du à un problème au niveau des intestins, du thorax ou de l'abdomen.
Le Pr Rezig a appelé à la nécessité de diagnostiquer les maladies et les causes des douleurs pour mieux traiter la douleur et soulager le patient. Concernant les traitements contre la douleur devant être prescrits par les médecins, la spécialiste a cité les médicaments anti-inflammatoires tout en mettant en garde contre une prise excessive de ces médicaments, sans l'avis du médecin, qui pourrait nuire aux autres organes du corps humain.
Le Dr Karim Liyada, du service de médecine interne au CHU Mustapha Pacha a évoqué les effets de la prise excessive de médicaments anti-inflammatoires sur l'appareil digestif, notamment l'apparition de lésions, d'ulcères, d'embolies, d'hémorragies et même parfois de cancers. Les complications dues à la prise de ce genre de médicaments apparaissent notamment chez les personnes âgées atteintes d'autres maladies, a rappelé le spécialiste, appelant au recours à l'endoscopie vidéo capsulaire qui est à même de déterminer les différents types d'infections.


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