Entraves aux procédures de classement des forts d'Oran

L'opération de classement des forts de l'ancien système de défense de la ville d'Oran est confrontée à certaines entraves affectant l'achèvement des procédures de classement de ces bastions entreprises depuis un an, a-t-on appris auprès de l'antenne d'Oran de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés. Parmi ces bastions figurent la Casbah d'Oran, l'ancien palais, l'ancienne caserne militaire espagnole, la Kalâa, a indiqué à l'APS le responsable de l'antenne, Massinissa Ourabah, rappelant que la commission nationale de classement des sites archéologiques au ministère de la Culture a classé cinq forteresses patrimoine national il y a un an.Pour achever les procédures de classement du restant des sites, l'équipe pluridisciplinaire relevant de l'antenne de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés a été confrontée à plusieurs problèmes dans la collecte des données pour renforcer le dossier et le soumettre à la commission compétente, a-t-il fait savoir.
A propos des entraves retardant le classement, le même responsable a déclaré : «Nous avons été interdits d'entrée à l'ancienne caserne militaire espagnole située à proximité de la poissonnerie d'Oran par un privé, qui utilise ce site comme usine de teinture, même avec la présence des représentants de la Direction de la culture, de la cellule de protection des monuments de la gendarmerie nationale d'Oran et d'acteurs du patrimoine.» «Il est plus raisonnable que cette usine soit en dehors du tissu urbain pour permettre de classer ce site dans le but de sa protection», a souligné Massinissa Ourabah, faisant remarquer que la même situation est rencontrée à la citadelle De Gorda (Kalaâ) au quartier populaire Derb squattée par des habitants, rendant ainsi difficiles l'accès et le travail de l'équipe qui s'attelle à achever les procédures de classement.
Eu égard au danger que représente la Casbah d'Oran dans le quartier de Sidi-El-Houari en raison de sa détérioration, l'équipe pluridisciplinaire n'a pu accéder au c?ur de ce site archéologique qui s'étend sur une superficie de 5,5 hectares et qui nécessite des actions de confortement pour pouvoir procéder à des mesures de classement, notamment en prenant des photos, selon le même responsable.
L'ancien système de défense de la ville d'Oran, qui comprend plusieurs sites archéologiques, remonte à des époques historiques dont celles des Mérinides et de l'occupation espagnole.