Algérie

Entraîneurs nationaux



Entraîneurs nationaux
On ne fait souvent pas confiance à nos entraîneurs. Les dirigeants de quelques clubs préfèrent séduire leurs supporters par le recrutement d'entraîneurs venus d'ailleurs.Prospecter à l'étranger, trouver le meilleur des meilleurs, le meilleur qui puisse faire douter leurs adversaires de la saison prochaine. Ils ont beau jeu ces dirigeants. Ils disent répondre aux exigences des supporters qui veulent un entraîneur étranger. Mais alors, faut-il comprendre par-là que la somme des résultats ne peut être forte sans la griffe étrangère ' On y va, et c'est tant mieux pour les supporters qui s'accrocheront aux choix de leurs dirigeants. Ainsi, ils finiront toujours par faire croire que leur stratégie de saison n'est pas un slogan bâti sur un pot de terre. Et lorsque des Mouassa et autres entraîneurs nationaux arrivent à faire la différence ce sont ces mêmes dirigeants qui laissent des ballons, comprendre par là des plumes. Le lien entre le club et ses supporters, finit bien par fumer, lorsque des défaites font chuter l'équipe vers le bas du classement. Et on assistera alors à cette série de licenciements au bout de la troisième partie. Le cas de la JSK n'est pas le seul à être synonyme de référence. Nombreuses sont nos équipes qui démontrent que la qualité de l'entraîneur algérien est souvent mieux musclé que celui que l'on ramène d'ailleurs avec souvent des doutes sur ses performances. Il est vrai, par manque de communication des entraîneurs quittent au terme de trois matchs, sans avoir eu le temps de terminer sa saison. Le cas du coach Kamel Mouassa est surprenant. Il est arrivé à la JS Kabylie en guise de roue de secours. Il surprend les supporters, professionnels et médias. Il fait, non seulement calmer les esprits et redonne vie et forme au club, mais aussi, rassemble autour du logo l'ensemble des sportifs amoureux de ce club. Il décroche au grand bonheur de ce monde sportif, la troisième place du classement du championnat national et place ce club parmi les qualifiés pour la course vers la coupe de la confédération. C'est un autre message que vient de libérer cet entraîneur. On n'avait pas besoin d'une graine étrangère pour faire fructifier d'excellents résultats. La preuve est faite par 6 victoires, une défaite et un nul. Mouassa devient l'homme qui donnerait à réfléchir à ceux qui s'accrochent aux entraîneurs étrangers alors que le produit national est là. La crise financière, elle aussi, l'exige. Faut-il revenir à la déclaration du président de la Ligue qui annonçait «nous avons estimé qu'il y avait une certaine instabilité au niveau de l'encadrement, d'où cette mesure pour y mettre un terme et donner aux clubs, l'occasion de travailler sereinement. Il ne faut pas le cacher, il y a des entraîneurs qui travaillent quelques semaines pour ensuite démissionner, laissant le club dans l'expectative. Les membres du bureau fédéral ont estimé qu'ils fallait mettre un terme à cette valse en n'autorisant la délivrance que de deux licences par saison pour chaque entraîneur», expliquait le président de la Ligue de football professionnel Mahfoud Kerbadj. Et d'ajouter «cette mesure ne concerne que les entraîneurs pas les clubs, qui peuvent, s'ils ont les moyens bien sûr, d'engager autant d'entraîneurs qu'ils peuvent, ils ne sont pas tenus par cette obligation de deux licences destinées uniquement aux entraîneurs, comme je l'ai expliqué précédemment, pour qu'on soit bien clair. Il ne faut pas qu'il y ait confusion dans cette décision.» Autrement dit, un club peut changer d'entraîneur autant qu'il veut, à condition que le postulant n'ait pas bénéficié déjà de deux licences pendant la saison, c'est-à-dire qu'il n'a pas occupé le poste d'entraîneur dans deux autres clubs. Et c'est là où réside justement la faille. Une faille qui contribue à faire d'un entraîneur un simple élément qui vivrait des résultats qu'il obtient. En d'autre terme de sa production de buts, dans le cas contraire il faudrait changer de machines. Et la production des joueurs, il faudrait aussi en parler. N'est-ce-pas. Ce qui est certain la réussite ne passe pas par une marque étrangère mais souvent par la composante. Une composante qui devra s'impliquer sur le terrain pour réussir ce qui est attendu de ses supporters nationaux. Mais attention, si cette implication des joueurs est avant tout bénéfique, elle peut aussi, par manque de pédagogie ou de vision s'avérer inutile, voire destructrice. Et pour une équipe, savoir adapter la communication et le marketing sportif à l'image du club, répondre aux nouveaux usages et comportements des supporters est aussi vital pour réussir dans le respect des valeurs sportives.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)