Algérie

Enterrés vivants



Un bébé requin qui échoue sur une plage bondée, un chien abandonné sur une autoroute, et c'est l'émoi. Les bonnes consciences s'émeuvent, les associations de protection des animaux montent au créneau, à peine si elles ne font pas porter le chapeau de tels faits divers à leurs gouvernements.L'Occident déshumanisé par la course aux profits, aux parts de marché dans le monde veut prouver qu'il lui reste encore des ressources et des valeurs sur lesquelles il a bâti son modèle de civilisation. C'est tout aussi extraordinaire comment les médias, tous genres confondus, se saisissent de l'affaire à faire pleurer les plus endurcis. A contrario, une écolière abattue de sang-froid par un soldat de l'armée sioniste, toute une population plongée dans le noir en représailles à une manifestation, l'eau coupée en pleine canicule, c'est silence radio, les bonnes âmes préfèrent détourner le regard. Les militants de la cause animale peuvent dormir sur leurs deux oreilles. A tout cela s'ajoutent les «frères» des nombreuses victimes palestiniennes, devenus par complicité ou par lâcheté aphones. Le monde entier est aujourd'hui interpellé dans l'urgence. Aujourd'hui, des milliers de Palestiniens sont enterrés vivants par un Etat usurpateur en toute impunité. Plusieurs centres pénitentiaires, disséminés à travers la Palestine occupée, pour certains sont tenus secrets avec toutes les horreurs que l'on peut imaginer. Quand bien même la résistance dans cet univers carcéral s'organiserait, l'on sort les pieds devant suite à des maladies foudroyantes comme le cancer quand on n'est pas atteint de démence.
Dans les prisons israéliennes, l'Etat sioniste a pour objectif de briser la volonté de résistance des détenus. Des calculs que démentiront les événements grâce à la force de conviction dans la justesse de leur combat. Il en est ainsi de Hisham Abou Hawash qui a survécu à 141 jours de grève de la faim pour finir par forcer ses geôliers à le laisser rejoindre les siens, libre. S'il faut se réjouir de cette heureuse issue, des témoignages indiquent toutefois que les prisonniers libérés succombent quelques mois après parce que ruinés sur le plan santé.
L'évasion spectaculaire, le 6 septembre dernier, de six détenus palestiniens n'a rien de hollywoodien tant elle démontre que rien ne peut anéantir la volonté d'hommes déterminés. Que dire alors de ces centaines d'enfants (12 ans !) confinés dans les prisons pour adultes. Ils sont plus de 12 000 à être coupés du monde, maltraités et torturés. En écho à leurs supplices, c'est le silence terrifiant des pays prétendument soucieux de la défense des droits humains. Pire, à la façon nazie, des prisonniers sont soumis à des expérimentations de médicaments par les médecins de l'Etat sioniste.
Brahim Taouchichet
«Quelques mots pour le dire» marque une pause. La chronique revient dès la semaine prochaine.


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