Algérie

Entendu douze heures par les juges d'instruction: "Les Bettencourt "ne m'ont jamais donné un sou", assure Sarkozy



Les Bettencourt "ne m'ont jamais donné un sou et je ne leur en ai jamais demandé", a assuré l'ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy aux juges jeudi dernier à Bordeaux, a rapporté, hier, le quotidien. Sud-Ouest qui dit avoir consulté les procès-verbaux de l'audition. "En 36 ans de vie politique, c'est la première fois que je suis convoqué dans un cabinet d'instruction, c'est une épreuve", aurait dit l'ancien chef de l'Etat aux trois juges qui l'ont questionné sur l'affaire Bettencourt, selon le site internet du quotidien régional, qui publie cet article sur son site internet. "Je connais les Bettencourt depuis que j'ai 28 ans. J'en ai 57. J'ai fait cinq campagnes municipales. Ils ne m'ont jamais donné un sou et je ne leur ai jamais rien demandé", a affirmé M. Sarkozy selon Sud-Ouest, assurant n'avoir rencontré Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettancourt, pour la première fois qu'en novembre 2008. Sur les présomptions de financement occulte de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi ne pas s'en être occupé personnellement et que pour cette raison, André Bettencourt "n'avait jamais pris rendez-vous avec (lui)". "Il y a un fossé infranchissable avec le candidat. Je ne fais aucun chèque, je ne règle aucune dépense et je ne reçois rien... Je choisis Eric Woerth comme trésorier pour deux raisons. Il n'est pas proche de moi politiquement même s'il le deviendra... Sa réputation est celle d'un homme rigoureux .Eric Woerth ne parle jamais de ces donateurs", insiste M. Sarkozy d'après ce compte-rendu. Sur sa rencontre, le 27 février avec André Bettencourt, Nicolas Sarkozy raconte qu'il "était logique qu'(il) passe le remercier" après la lettre de félicitations que l'homme lui a adressée après son élection à la présidence de l'UMP. Selon le journal, Nicolas Sarkozy a dit ne pas avoir constaté de vulnérabilité de Liliane Bettencourt lors de sa rencontre avec l'héritière de L'Oréal le 5 novembre 2008. "Quand je la vois, je n'aperçois aucun signe apparent de cela. Elle n'est pas aidée pour parler, pour se lever. Elle ne bégaie pas. Elle est très bien habillée, soignée. Elle ne dit aucune invraisemblance", aurait dit l'ancien chef de l'Etat, ajoutant que la vieille dame lui aurait demandé " de l'aider à résoudre un problème qui est le sien", à savoir "de la réconcilier avec sa fille" Françoise. "Ce rendez-vous n'est en aucun cas détachable de ma fonction de président de la République", dit Nicolas Sarkozy, qui refuse qu'on lui reproche d'avoir rencontré "la première actionnaire de la première entreprise de France". Dans son édition d'hier, le quotidien Sud Ouest publie les principaux extraits du procès-verbal de 32 pages relatant l'audition de M. Sarkozy jeudi dernier, à Bordeaux. Entendu douze heures par les juges d'instruction chargés du dossier Bettencourt, l'ancien chef de l'Etat a été placé sous le statut de témoin assisté.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)