Algérie

Enseigner : la joie de vivre !


Un philosophe chinois a dit un jour : « choisis un travail que tu aimes et tu n'auras plus à aller travailler ». C'est ainsi que j'ai rêvé de devenir enseignante. Vous me direz pourquoi ce métier si approuvant dont la plupart n'aboutissent pas à la retraite sans un AVC ou une quelconque maladie chronique ' Je dirais que c'est d'abord une question de bien être, se sentir bien dans sa peau, à la bonne place, et surtout véhiculer ce bien être, cette ambiance joviale à vos ?'je ne dirais pas auditeurs mais spectateurs ?'. Car faire un cours est semblable à présenter un spectacle, comme une pièce de théâtre dont le souffleur se trouve juste à côté sur le bureau et où les spectateurs peuvent intervenir dans une sorte d'improvisation magique et d'interaction réussie qui converge à la fin, et avec une bonne gestion du temps vers une synergie telle qu'on ressent une vague de fierté et de bonheur dès que le glas de la fin retentit.Enseigner est un art. J'en fais analogie avec de la poterie, l'enseignant possède entre ses mains une poignée de terre amorphe, constituée de différents éléments qu'il va façonner d'une manière à en faire ressortir le meilleur, avec des gestes subtils, dirigeant la pâte à peine du bout des doigts sans la forcer à avoir une forme qu'il aurait bien défini à l'avance.
C'est ici que réside toute la magie, des yeux pétillants qui vous observent, et dont vous avez su attirer ou mériter l'attention, des esprits ouverts et mis à l'aise pour débattre, se découvrir et s'améliorer chaque jour encore plus.
L'un des multiples bonheurs aussi, qui fait de l'enseignement mon métier de rêve, c'est cette possibilité de faire passer l'information de manière indirecte, participative. C'est faire découvrir à ses disciples qu'ils détenaient cette connaissance enfouie au fond d'eux sans le savoir. Le fait qu'il leur suffisait juste d'un guide, arpentant leurs esprits à travers les chemins de la logique pour arriver à découvrir de nouveaux savoirs s'adossant sur leurs anciens.
Votre protégé fini enfin par comprendre qu'il doit toujours s'armer de sa logique, au lieu de se contenter d'être un simple perroquet dont on sculpte et rétrécit son esprit rigide avec ferveur. Il saura qu'à l'avenir, il devra penser pour arriver à la connaissance et surtout garder son esprit vague comme l'univers et insaisissable comme le vent.
Enfin, je dirais que peu importe l'âge ou la période de sa vie, il ne faut jamais renoncer à ses rêves. Plus les personnes aimeront leur travail, plus le monde se portera mieux. Pour ma part, j'ai réalisé mon rêve.
Meryem ABDELLI
(Partenariat Réd-DIG-"Liberté" (#RDL)/Alumni (HEC) )
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