Enseignement supérieur: Un grand saut dans le numérique

L'université algérienne se voit attribuer de nouveaux rôles l'érigeant en locomotive des efforts du développement socio-économique que connaît le pays. Quelque 1,8 million d'étudiants dont 400.000 nouveaux bacheliers ont rejoint hier mardi les bancs des universités.

«L'Algérie est entrée de plain-pied dans l'ère de l'université de quatrième génération, c'est-à-dire une université numérisée et connectée à son environnement économique outre son adaptation aux exigences du marché national et son orientation vers l'innovation, la création et l'entrepreneuriat, tout en améliorant sa performance à travers son ouverture aux centres et établissements de recherche internationaux », a indiqué, hier mardi, le directeur général des enseignements et de la formation au ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, Ali Choukri. S'exprimant sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale, Ali Choukri a expliqué que pour permettre une transition de l'université classique vers l'université de 4ème génération, 23 établissements ont été sélectionnés dont huit écoles supérieures. « Ces 23 établissements universitaires vont dès cette rentrée commencer par numériser leur espace pédagogique, ceci en attendant de généraliser cette nouvelle vision à l'ensemble des universités du pays », a encore indiqué l'invité de la Radio.

« La numérisation étant un axe principal de l'action gouvernementale, le secteur de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique a déjà mis en place depuis plus de deux années le Schéma directeur de numérisation (SDN) qui a permis de mettre en place une cinquantaine de plateformes numériques », a souligné le représentant du département de Kamel Baddari. Parmi les nouveautés de cette année, la possibilité pour les étudiants de suivre deux parcours de formation pendant le même cursus. Ali Choukri a cité l'exemple de la médecine avec des offres de formation pour préparer un double diplôme universitaire dans 8 facultés de médecine, permettant au médecin d'obtenir deux diplômes universitaires. Ces offres comprennent Médecine/Big Data Médecine/Intelligence Artificielle, Médecine/Économie de la santé ET Médecine/Bioinformatique. En plus de la double diplomation, il y a aussi une autre nouveauté, celle de la double compétence qui comprend l'économie quantitative ‘'informatique et l'économie» relations internationales.

Concernant la généralisation de l'anglais, l'hôte de la Radio a expliqué que sur « 73.000 enseignants, 58.000 sont à leur deuxième année de formation dans cette matière, en plus de la plateforme « EDX» et les centres d'enseignement intensif des langues qui se trouvent dans toutes les universités ».

Le ministre de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a annoncé de son côté que 31.000 nouvelles places pédagogiques et 12.000 lits ont été ouverts au titre de la rentrée universitaire 2024-2025, en plus du renforcement de l'effectif des enseignants qui passe d'un enseignant pour 25 étudiants à une moyenne d'un enseignant pour 22 étudiants. Le ministre a également indiqué que le budget de son secteur a augmenté de 60% entre 2020 et 2024.