Enseignement supérieur: Renforcer la coopération avec les pays africains

Plus de 6.000 étudiants de l'Afrique subsaharienne poursuivent actuellement leurs études en Algérie, dans le domaine de l'Enseignement supérieur mais aussi la Formation professionnelle.

Ces chiffres avancés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa dernière visite à Nouakchott (Mauritanie), font également état de 2.000 bourses octroyées, par l'Algérie, à des étudiants universitaires étrangers et 500 bourses dans la Formation professionnelle. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le directeur de la coopération et des échanges universitaires au ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, Rachid Hamdi, a expliqué que la formation des étudiants étrangers, en Algérie, «est non seulement un moyen de faire rayonner à l'international l'ensemble du système de formation algérien, mais aussi une sorte de soft power pour promouvoir l'image du pays à l'étranger». «Les instruments mis en Å“uvre pour attirer le maximum d'étudiants étrangers, s'articulent autour de plusieurs programmes comme celui que l'on appelle «bourse de solidarité» destinée aux pays africains subsahariens, à raison de 2.000 bourses/an, en plus d'un autre programme dans le cadre de la coopération bilatérale en application de la règle de la réciprocité, c'est-à-dire que nous échangeons des étudiants avec d'autres pays, en plus d'un programme, lancé l'année dernière, et qui s'intitule «bourse d'excellence», ouvert en particulier à l'élite des étudiants de l'Afrique subsaharienne afin de leur permettre de s'inscrire dans les grandes Ecoles supérieures algériennes», a-t-il souligné, ajoutant que «140 postes ont été ouverts à ces étudiants étrangers au titre de la rentrée universitaire 2024-2025» Intitulé «Study in Algeria», un autre mécanisme est également prévu par le même département ministériel et qui consiste «à offrir le meilleur service d'accueil aux étudiants étrangers aussi bien en matière pédagogique que des Å“uvres universitaires», a encore indiqué l'invité de la Radio.

En fait,le label «Study in Algeria», déjà décerné à plus de 75% des établissements universitaires et des cités U, a été créé aux fins de «consolider l'attractivité des établissements universitaires, les rendre plus visibles et encourager l'enseignement en langues étrangères», a-t-il ajouté. «Toujours dans le cadre de la coopération bilatérale et en vertu du principe de la mobilité des étudiants, des pays comme la Russie et la Hongrie nous offrent 100 bourses annuellement en plus de la Chine qui nous octroie 30 bourses en post-graduation notamment, chaque année», a encore précisé le directeur de la coopération et des échanges universitaires au MESRS. «Un décret est en cours d'élaboration afin de permettre aux universités algériennes d'accueillir des candidatures individuelles d'étudiants internationaux», a encore révélé Rachid Hamdi.

«De concert avec le ministère des Affaires étrangères, des mesures sont également en voie d'être adoptées pour fidéliser ces anciens étudiants étrangers qui peuvent devenir de hauts responsables dans leurs pays respectifs, et donc renforcer les liens avec leurs pays d'origine via nos représentations diplomatiques», a encore expliqué l'hôte de la Radio. L'Algérie est également «engagée dans un ambitieux programme avec une forte mobilité entrante et sortante avec d'autres pays notamment les pays de la région MENA en ce qui concerne nos enseignants chercheurs, mais notre objectif premier est celui de renforcer notre coopération et nos échanges dans le domaine de l'Enseignement supérieur et la Recherche avec les pays africains surtout», a-t-il conclu.